Discussion:saber

Dernier commentaire : il y a 13 ans par Actarus Prince d'Euphor

Les évolutions phonetiques d'espagnol, d'occitan et de portugais n'exigent pas que soit reconstituée la forme intermediaire *sapēre, qui est justifiée seulement en cas de français savoir. Le dictionnaire d'Academie Royale Espagnole donne sapĕre comme l'étymon. L'éxistence d'une forme concurrente en occitan, saupre, même empêche la dérivation — si l'étymon était *sapēre, l'e n'aurait disparu, en résultant en la forme *sauper qui n'est pas atestée. Remigiu 15 mai 2010 à 16:28 (UTC)Répondre

D’une certaine manière, je suis assez d’accord, il n’est pas rigoureusement indispensable de poser *sapēre pour l’espagnol et le portugais puisque, de tout façon, en ibéro-roman (d’où découlent l’espagnol et le portugais), tous les verbes en -ĕre ont été refaits analogiquement en -ēre (mais : durant une période qui reste à déterminer).
Cependant, it. sapere et fr. savoir postulent, bien sûr, une forme *sapēre, et dès lors, rien n’interdit de penser que l’Ibérie n’ait connu également que cette forme-là.
Pour l’occitan, c’est plus délicat. La réfection systématique des verbes en -ĕre en -ēre est une spécificité ibérique et l’occitano-roman a su conserver les verbes en -ĕre : faire (< facĕre) « faire », viure (<vivĕre) « vivre », etc.
Les doublets saber et saupre donnent à penser que les deux formes *sapēre et sapĕre ont longtemps cohabité dans le sud de la Gaule, d’où ces deux formes concurrentes qui semblent être leurs aboutissements respectifs.
--Actarus (Prince d'Euphor) 15 mai 2010 à 16:58 (UTC)Répondre
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