Voir aussi : marianne

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Contraction de Marie et de Anne.

Prénom modifier

Marianne \ma.ʁjan\ féminin

  1. Prénom féminin.
    • À Montréal, la vie continue, voici que nous arrive Léa, la seconde fille de Paule et Alain, je me suis dit que, née deux cents ans après la révolution de 1789, elle pourrait se nommer Marianne, porter le flambeau des Lumières, mais je ne suis que le grand-père! — (Jacques Godbout, De l’avantage d’être né, Boréal, 2018, « 1989 », page 200)

Variantes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom propre modifier

 
Marianne sur le Grand Sceau de la IIe République en 1848.

Marianne \ma.ʁjan\ féminin

  1. (France) Personnification féminine et allégorie de la République française.
    • Bref, tout ça prouve au combattant
      Que Marianne a la peau brune
      Du chien dans le ventre et qu’il est temps
      De crier « Vive la Commune ! »
      — (Eugène Pottier, Elle n’est pas morte !)
    • « Mais oui, mon cher, c’est ça la France d’aujourd’hui… Marianne a des bigoudis, des mitaines et un moine pour réchauffer son pied droit. C’est une coquette repentie qui se faisait trousser gaillardement par les sans-culottes et qui maintenant porte des dessous très bourgeois… Si vous la voyez de temps en temps se mettre un peu de rouge sur les joues, ne vous y trompez pas… C’est un vieux reste de coquetterie qu’elle va expier le lendemain sur l’autel de la démocratie. » — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 110)
    • La veille, le jeune patron étala sur le comptoir tous les flacons, en transvasa un dans une bouteille représentant une Marianne avec son bonnet phrygien. — (André Baillon, La Dupe (fragment), revue Europe n° 147, 15 mars 1935)
    • Si l’église, à Plouha, n’affichait pas d’hostilité déclarée au régime républicain, nous savions à la maison qu’il était arrivé aux curés, non loin de nous, dans leurs prêches en breton, de tonner en chaire contre « Marianna fri louz », littéralement « Marianne au nez sale, Marianne la morveuse », et nous goûtions peu ces sarcasmes. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 214)

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
Marianne Mariannes
\ma.ʁjan\
 
Une Marianne.

Marianne \ma.ʁjan\ féminin

  1. Buste de l’allégorie de la République française.
    • Sur les marches d’entrée s’était brisée la Marianne de plâtre dont le buste devait se trouver dans la niche au-dessus de la porte. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 142)
  2. (Administration) Cachet, tampon permettant d’apposer le sceau de l’État, en France.
  3. (Philatélie) Timbre courant, à l’effigie de Marianne ; il remplace le Cérès.
    • Les Mariannes de Luquet et de Lamouche, sous Chirac, portent, respectivement les noms de « Marianne du 14 juillet » (1999-2005) et « Marianne des Français » (2005-2008). L’actuelle Marianne de Beaujard est sous-titrée depuis le 1er juillet 2008, « Marianne et l’Europe ». — (David Brunat, « Du timbre-poste considéré comme un manifeste politique », article publié sur www.legrain2sel.com le 9 novembre 2010)

Notes modifier

L’usage hésite quant au caractère invariable ou non de Marianne.
  • Les Marianne disparaissent dans les mairies du Nord ! Non pas les bustes qui égayent nos mairies mais les tampons encreurs officiels eux aussi nommés Marianne. — (Guy Birenbaum, « Vols et usurpations de Marianne », article paru sur www.franceinfo.fr le 8 décembre 2014)

Variantes orthographiques modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • Marianne sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • Marianne dans le recueil de citations Wikiquote