« Conjugaison:français/Participe passé » : différence entre les versions

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=== Conjugaison avec Être - Forme passive - Adjectif verbal ===
 
A chaque verbe transitif (par exemple, Voir : « A voit B ») correspond une forme de conjugaison passive (Être vu, par exemple « B est vu (par A) »).
 
A chaque verbe transitif, décrivant l'action d'un agent sur un objet, correspond symétriquement une forme de conjugaison passive, où le sujet de la phrase est l''objet subit l'action (éventuellement complétée par un complément d'agent facultatif) :
:« ''Le fermier tond les brebis'' » : L'agent (sujet) est ''le fermier'', l'action est ''tondre'', et l'objet est ''les brebis''.
:« ''Les brebis sont tondues (par le fermier)'' » : L'objet (sujet) est ''les brebis'', l'action est ''tondre'', et l'agent est ''le fermier''.
La conjugaison passive est essentiellement celle du verbe Être suivi du participe passé.
 
Cette forme passive ne se distingue pas formellement de la construction objet+attribut, signifiant que l'objet a pour caractéristique d'avoir subi ou d'être en train de subir (passivement) l'action exprimée par le verbe. De fait, la même forme peut aussi bien exprimer l'état final (fonction d'adjectif verbal) ou l'action subie passivement (fonction de participe passé) : « ''La pomme est cuite'' » est parallèle à « ''La pomme est jaune'' » et les deux qualificatifs peuvent être coordonnés : « ''La pomme est jaune et cuite'' ». Dans sa fonction d’adjectif verbal, le participe passé peut s'employer aussi bien comme épithète que comme attribut.
Contrairement à un adjectif, pour la voie passive, le participe passé peut (du fait de son caractère de verbe) recevoir un complément d’agent (la vache est vue par le fermier), construction qui bien entendu n’existe pas pour des adjectifs, faute de sens (*la vache est bleue par… ???).
 
DansDe même que dans la formeconstruction passive,objet le+ participeattribut, passél'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec son objet en fonction de complément, de même dans la forme passive, le participe passé s'accorde avec son objet en fonction de sujet, c'est à dire ici l'entité qui subit l'action (donc, ce qui aurait été le complément d'objet direct dans la forme active). DeIl cen'y pointa pas de vue,différence de forme entre la forme passive neet sela distingueforme pasattribut, formellementbien dequ'il lay constructionait objet+attributune différence de sens :
:« ''Les brebis sont tondues'' » : sens attribut => si l'activité de tonte a eu lieu hier, aujourd'hui elles sont tondues, c'est leur état.
:« ''Le berger tond les brebis'' » => « ''Les brebis sont tondu'''es''''' » parallèle à « ''Les brebis sont bel'''les''''' »
:« ''Les brebis sont tondues'' » : sens passif => elles sont en train d'être tondues, elles sont l'objet d'une tonte en cours non achevées.
Il y a cependant une différence de sens entre l'utilisation du participe passé, qui dénote l'existence d'une action, et celle d'un adjectif équivalent mais différent, qui ne traduit qu'une situation abstraction faite d'une action :
Seul le sens et le contexte peuvent permettre (éventuellement) de distinguer ces deux valeurs :
:« ''Les brebis relâchées sont tondues'' » : dans cet exemple il est évident que les brebis ne peuvent pas être tondues après avoir été relâchées, donc le sens est bien celui d'un attribut : « ''Les brebis qui sont relâchées ne sont prises que parmi celles qui ont été tondues''. »
:« ''Les brebis tondues sont relâchées'' », suggère au contraire un sens passif, parce que la séquence de tondre d'abord et relâcher ensuite est logique : « ''Après avoir été tondues, les brebis sont relâchées''. »
IlNoter y a cependantégalement une différence de sens entre l'utilisation du participe passé, qui dénote l'existence d'une action, et celle d'un adjectif équivalent mais différent, qui ne traduit qu'une situation abstraction faite d'une action :
:« ''Le lait est chaud'' » : la température élevée du lait est un fait actuel, son histoire n'est pas considérée.
:« ''Le lait est chauffé'' » : la température élevée du lait est le résultat d'une action, il n'était pas «  ''chaud / chauffé''  » dans un état antérieur.
 
Contrairement à un adjectif, pour la voie passive, le participe passé peut (du fait de son caractère de verbe) recevoir un complément d’agent (la vache est vue par le fermier), construction qui bien entendu n’existe pas pour des adjectifs non verbaux, faute de sens (*la vache est bleue par… ???).
:« ''Les brebis sont tondues '''par le fermier''' ''» : forme attribut / passive.
:« ''Les brebis tondues '''par le fermier''' sont libres'' » : forme épithète.
De même que pour un adjectif, il est possible de marquer à quel moment dans le temps le caractère est vérifié. Dans ce cas, la forme attribut/passive est directement conjuguée au temps correspondant, mais la forme épithète (1) doit être transformée en une proposition relative (2) cette proposition relative est moins lourde sous forme active quand la forme épithète a un complément d'agent :
:« ''Les brebis '''seront''' tondues par le fermier''» : forme attribut / passive.
:« ''Les brebis '''qui seront''' tondues par le fermier sont libres'' » : relative passive ayant fonction épithète.
:« ''Les brebis '''que le fermier tondra''' sont libres'' » : relative équivalente mise sous forme active.
Lorsque ce temps est un temps composé, le participe passé réapparaît dans ce troisième cas (relative mise sous forme active), conjugué avec le verbe avoir ; mais il conserve sa valeur d'épithète par rapport à son objet, avec lequel il s'accorde donc en genre et en nombre :
:« ''Les brebis ont été tondu'''es''' par le fermier''» : forme attribut / passive.
:« ''Les brebis qui ont été tondu'''es''' par le fermier sont libres'' » : relative passive ayant fonction épithète.
:« ''Les brebis que le fermier a tondu'''es''' sont libres'' » : relative équivalente mise sous forme active.
 
=== Irrégularités : conjugaisons avec ÊTRE ===