« gouine » : différence entre les versions

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sabrage de ce qui est non-sourcé... Chronologiquement l'occitan ne peut être l'étymon
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== {{langue|fr}} ==
=== {{S|étymologie}} ===
:{{siècle|XVII}}{{R|TLFi}} Étymon discuté et inconnu :
: Probablement du latin ''[[ganea]]'' ( [[taverne]], [[bouge]], [[bordel]], lieu de [[débauche]] mais aussi [[orgie]], [[débauche]] ou encore [[débauchée]], [[fille de joie]]) et probablement aussi de ''[[ganeo]]'' ([[vaurien]], [[pilier de bar]], [[débauché]], voire client de [[prostituée]]).
:# Mot normand{{R|TLFi}}, féminin de ''{{lien|goy|fr}}, goyim'' « non-juif, chrétien ».
: Le mot est relativement récent selon le [[linguiste]] et [[occitaniste]] Florian Vernet et il aurait dérivé d'un mot ancien occitan ''gorina'' (jeune [[truie]], [[cochonne]] mais aussi [[prostituée]] ou [[débauchée]]).
:# {{w|Auguste Creuzé de Lesser}}{{R|Littré}} tire ce mot de la reine Goïne (à rapprocher avec le gaélique ''[[coinne]]'', « femme », l’anglais ''{{lien|queen|en}}'', « reine ») qui trompait son mari et le fit périr pour fuir avec son amant :<br>« Quoiqu'en amour à la bonté j'incline,<br>Je n'en ai pas pour la reine Goïne ;<br>Et jusqu'à nous son nom un peu changé<br>Vint justement en proverbe érigé. » {{source|''La Table ronde'', 1810}}<br>
:: Entre 1625 et 1655, le mot "gouyne" apparait dans le sens de "femme de mauvaise vie" ({{w|David Ferrand}}, «''la muse normande''», cité en 1891 par l'historien {{w|Alexandre Héron}} dans «''Glossaire de la muse normande de David Ferrand''»).
::: Autre hypothèse,# Auguste Scheler{{réfR|Scheler 1862}} s'opposant au rapprochement avec le gaelique ''[[coinne]]'' (« femme ») et soulignant que l'ancien français avait ''[[{{lien|godine]]|fr}}'' (sens identique), propose une racine ''god'' : le verbe ''[[godailler]]'' (« boire avec excès ») ayant subi lui aussi une évolution vers ''[[gouailler]]'' (« s'amuser ») d'où ''[[gouaille]]''. Cette racine, selon ce même auteur faisant référence au philologue allemand F.D. {{w|Friedrich Christian Diez}}, n'est pas issue du latin ''[[gaudere]]'' (« jouir ») mais plutôt d'origine celte et se retrouve dans le gallois ''[[god]]'' (« luxure »), l'ancien français ''[[{{lien|godon]]|fro}}'' (« femme de mauvaise vie ») ou, plus proche de nous, ''[[godelureau]]'' {{cf|gouin}}.
:: En 1842, le [[poète]] marseillais Marius Bourrelly publie dans sa langue, un poème [[moralisateur]] intitulé ''la vido d'uno gourrino'' (la vie d'une débauchée) qui décrit la vie (et la mort) d'une [[fille de joie]].
:: En 1853, le mot [[argotique]] ''gouine'' apparait dans la littérature ({{w|Victor Hugo}}, ''{{w|Châtiments''}}, cf. ''TLFI'').
:: En 1879, {{w|Frédéric Mistral}}, dans ''[[w|Lou Tresor dóu Felibrige]] T2'', recense différentes formes approchantes, notamment ''gougnou'' ([[cochon]] en rouergat) et aussi ''gagnougno'' ( ''[[cochonne]]'' ([[injurieux]]) ou ''[[truie]]'' en limousin ) et son masculin ''gagnoun'' (''cochon'' dans tous les sens du mot). Pour Mistral, cette famille de mots dérive du latin [[ganeo]]. Egalement: {{cf|goronner}}.
::: Autre hypothèse, Auguste Scheler{{réf}} s'opposant au rapprochement avec le gaelique ''[[coinne]]'' (« femme ») et soulignant que l'ancien français avait ''[[godine]]'' (sens identique), propose une racine ''god'' : le verbe ''[[godailler]]'' (« boire avec excès ») ayant subi lui aussi une évolution vers ''[[gouailler]]'' (« s'amuser ») d'où ''[[gouaille]]''. Cette racine, selon ce même auteur faisant référence au philologue allemand F.D. {{w|Diez}}, n'est pas issue du latin ''[[gaudere]]'' (« jouir ») mais plutôt d'origine celte et se retrouve dans le gallois ''[[god]]'' (« luxure »), l'ancien français ''[[godon]]'' (« femme de mauvaise vie ») ou, plus proche de nous, ''[[godelureau]]'' {{cf|gouin}}.
 
=== {{S|nom|fr}} ===
{{fr-rég|ɡwin}}
'''gouine''' {{pron|ɡwin|fr}} {{f}}
# {{archaïsme|fr}} {{injur|fr}} [[coureuse|Coureuse]] ; [[femme]] [[de mauvaise vie]].
#*''Que la vieille Thémis ne soit plus qu'une '''gouine'''<br>Baisant Mandrin dans l'antre où Mongis baragouine <br>Ô nature profonde et calme, que t'importe !'' {{source|Victor Hugo, ''{{ws|Force des choses}}'', 1853}}
# {{datesiècle|depuis 1867XIX}} {{vulgairesexualité|fr}} Femme [[homosexuelle]], [[lesbienne#fr|Lesbienne]]. — {{note}} Selon le contexte, une [[insulte]] [[lesbophobe]] (le plus souvent) ou une [[revendication]] d'[[identité]] [[sexuel]]le [[lesbien]]ne.
#* ''Dans la même perspective de visibilité, les lesbiennes, qui ressentent la nécessité d'avoir leur propre espace de lutte, fondent les '''Gouines''' rouges en juin 1971. « Nous n'avions pas d'autre revendication que vivre notre amour au grand jour. »'' {{source|Stéphanie Arc, ''Les Lesbiennes'', 2010}}
 
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==== {{S|dérivés}} ====
* {{lien|gougnote|fr}}
* {{lien|gougnotter|fr}}
** {{lien|gougnottage|fr}}
* [[transpédégouine]]
 
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==== {{S|traductions}} ====
{{trad-début|voir ''{{lien|lesbienne|fr}}''.}}
* {{T|de}} : {{trad+|de|Lesbe}}
* {{T|en}} : {{trad+|en|dyke-fin}}
* {{T|nl}} : {{trad+|nl|pot}}
 
=== {{S|verbe|fr|flexion}} ===
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=== {{S|références}} ===
* {{R:DAF4|gouineRéférences}}
* {{R:Gaffiot|ganeaDAF4}}
* [http://atilf.atilf.fr/ ''TLFi'']
* [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7486f/f1.image.r=.langEN ''Lou Trésor dóu Félibrige'' ou ''Dictionnaire de provençal-français''.]
* {{RÉF}} {{R:Scheler 1862}}
 
[[Catégorie:Vocabulaire LGBTIQ en français]]