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→‎Provençal : idem + imprécisions
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*Absence des allophones fricatifs (ou approximants) de [b], [d] et [g] (comme en nord-occitan).
*Maintien de l’opposition entre [v] et [b]<ref name="prov"/>
*Chute fréquente de consonnes finales, et notamment des''-t'', «''-c'', ''-sp'', »''-ch'', et ''-s'' marqueurs du pluriel (qui réapparaissent néanmoins dans un énoncé devant voyelle > [z]).
*''-c'' final n’est articulé que dans la partie orientale du domaine (Veynes, Digne, Cannes et au-delà).
*Sauf en rhodanien, fermeté du maintien de la prononciation [ɥ] de « ''u'' » dans le groupe « ''ue'' » : ''[[nuech]]'', ''[[fuec]]'' > [nɥe], [fɥe]<ref>Bec 1973, p. 50</ref>.
*Dans un énoncé syntaxique, la marque morphologique du pluriel devient ''i'' devant consonne dans de très nombreux cas. Devant voyelle, le ''s'' (> [z]) produit une liaison, comme en languedocien et en français.
*Tendance générale au maintien de « n » final, avec nasalisation partielle de la voyelle antérieure : ''pan'' > [pãn], ''pichon'' > [pit͡ʃ.ˈũn], ''lapin'' > [laˈpĩn] contre [pa], [pit͡ʃˈu] en languedocien moyen. Ces finales peuvent être notées de différentes manières : ''pichon'' > [pit͡ʃˈũn], [pit͡ʃˈun], [pit͡ʃˈũᵑ].
*Nombreuses dipthongaisons absentes en languedocien : « [[mòrt]] » > [mwɔʁ]/[mweʁ][mwaʁ] ([mɔɾt] en languedocien général).
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*Devant les palatales [ɲ] (< ''nh'') et [j] (< ''lh''), [e] tend à se fermer en [i].
*Dans les mots composés, notamment dans les adverbes en ''[[-ment]]'', ''-a'' final atone du premier élément n’est généralement pas fermé en [o̞], contrairement au languedocien : ''[[normalament]]'' > [nuʁˌmalaˈmẽᵑ]/[nuʁˌmalaˈmɛ̃ᵑ] (contre [nuɾˌmalo̞ˈmen]).
*« e » (tonique ou atone) tend à s’ouvrir en [ɛ] dans de nombreux cas, notamment en position implosive devant nasale ou occlusive, de façon variable selon les parlers.
 
On retrouve plusieurs de ces traits en languedocien méridional (voir ci-dessus).
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====Provençal rhodanien====
*« ai » atonetend devientà se fermer jusqu'à [ij] ou [i].
*« au » atonetend devientà se fermer jusqu'à [uw] ou [u]
*« o » [u] postonique devient [ɔ] ou [e] :.
*« e » tend à s’ouvrir en [ɛ] dans de nombreuses positions (en particulier devant nasale)<ref>Pierre Bec étend cette articulation devant nasale à l’ensemble du provençal (Bec 1973, p. 58), mais ne semble pas suivi sur ce point par différentes sources spécifiques (L’Escomessa/CREO Provença 2003, p. 16 ; Martin et Moulin 2007, p. 17)</ref>.
*Devant [ʁ] prétonique, [e] tend à s’ouvrir en [a] : .
 
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*''-ion'' est prononcé [jẽᵑ] : ''[[atencion]]'' : [atenˈsjẽᵑ]
*Entre Marseille, Istres et Aix, ''-in'' > [ẽᵑ] : ''[[matin]]'' > [ma.ˈtẽᵑ]
*Derrière [t͡ʃ] (< ''ch'') ou [d͡ʒ]/[d͡z] (< ''tg(t)g''), [e] atone tend à se fermer en [i].
*Tendance au rhotacisme de -l- intervocalique, moins systématique qu'en vivaro-alpin néanmoins.
 
====Niçois====
Le niçois présente des traits qui le rapprochent de l’occitan alpin et de l’italien. Il se distingue par :
*le maintien d’anciens proparoxytons (comme en alpin) : [[làgrima]] [ˈlaɣrima]. Certains peuvent être une influence directe de l’italien : {{lien|gramàtica|oc}} [gʁaˈmatika] (voir la catégorie du Wiktionnaire : ''[[:Catégorie:Mots proparoxytons en occitan|Mots proparoxytons en occitan]]'').
*Le maintien de [-a] final atone, fermé en [ɔ]/[o] en provençal et la plus grande partie du domaine d’oc : Niça > [ˈni.sa].
*Tendance au maintien de certaines consonnes et groupes consonantiques finaux : ''[[caduc]]'' > [kaˈðykkaˈdyk] ([kaˈðykaˈdy] dans le reste du provençal).
*Comme en italien, possibilité de maintien de l'usage de l’adverbe ''[[non#oc|non]]'' en position préverbale pour exprimer la négation (caractéristique dedans la langue ancienne)littéraire, contre ''[[pas#oc|pas]]'' postverbal dans le reste dudes parlers domaineoccitans d’occontemporains et dans le parler populaire.
*Tendance à la fermeture de ''e'' en [ɛ] dans les syllabes fermées (y compris en position atone)<ref>Toscano 2011, p. 9</ref> : ''[[verdura]]'' > [vɛʁˈdyʁa]
*''-t'' final reste sensible dans les participes passés.
*Nombreuses diphtongaisons absentes en provençal moyen (souvent communes avec le vivaro-alpin)central. [ɔ] donne généralement [wa] dans une diphtongue (on trouve quelques cas de [wɔ], notamment dans les monosyllabes). Certains occitanistes niçois notent ces diphtongues ''oa'' (même [wɔ]), contre la notation générale occitane ''ò''<ref>Toscano 2011, p. 10-11</ref>.
*Maintien ou réactivation des ''d'' intervocaliques latins devenus [-z-] en occitan moyen et fréquemment amuï en provençal : ''sudar'' (du latin ''sudare'') > [sy.ˈða], contre ''susar'' en languedocien et ''suar'' en provençal.
*[ɾ] et [r] sont remplacés par [ʁ] dans toutes les positions dansen laniçois plus grande partie du domainemaritime.
*Nombreuses diphtongaisons absentes en provençal moyen (souvent communes avec le vivaro-alpin). [ɔ] donne généralement [wa] dans une diphtongue (on trouve quelques cas de [wɔ], notamment dans les monosyllabes). Certains occitanistes niçois notent ces diphtongues ''oa'' (même [wɔ]), contre la notation générale occitane ''ò''<ref>Toscano 2011, p. 10-11</ref>.
*[ɾ] et [r] sont remplacés par [ʁ] dans toutes les positions dans la plus grande partie du domaine.
*Comme en italien, présence de groupes ''sc'', ''sp'', ''st'' à l’initiale, sans ''e'' prothétique contrairement à la plus grande partie du domaine occitan.
*Maintien de certains ''-l'' finaux par ailleurs vocalisés en provençal (existence de quelques doublets ''-l'' / ''-u'' ayant des sens différents)<ref>Toscano 2011</ref>.
 
===Gascon===