« sacrer » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile
Ligne 11 :
# {{analogie|fr}} [[déclarer|Déclarer]] [[solennellement]].
#* ''Il '''a été sacré''' grand écrivain, grand artiste.''
#* ''Le laitier déposa chaque jour à leur porte, comme à toutes les portes de la rue, la bouteille de lait qui les '''sacrait''', sinon citoyens anglais, du moins hôtes de la Grande-Bretagne.'' {{source|1={{w|René {{pc|Fallet}}}}, ''Charleston'', chapitre III ; Éditions Denoël, Paris, 1967}}
# {{Québec|fr}} [[donner|Donner]] [[violemment]].
#* ''Il '''a sacré''' un coup de poing sur la table. — Il '''s’est sacré''' un coup de marteau sur le pied.''
# {{Québec|fr}} [[rejeter|Rejeter]], [[abandonner]] violemment.
#* ''[...] elle nous a dit que même si c'est exaltant d'aider un'' géant ''à décoloniser le Québec, ce n'est pas une vie ; que si elle n'était pas'' obligée ''de le faire elle '''sacrerait''' son camp.'' {{source|{{w|Réjean {{pc|Ducharme}}}}, ''L'hiver de force'', Gallimard, 1973, p. 45}}
#* ''Il était tellement en furie qu’il '''a sacré''' la boîte par terre et il est parti sans dire un mot. — Sa femme l’'''a sacré''' dehors.''
# {{intransitif|fr}} [[jurer|Jurer]], [[blasphémer]], faire des [[imprécation]]s.
#* ''Des envies folles lui venaient de rosser Blanchette à coups de trique ; mais cela ne changerait rien à la situation, et, furibond il sacrait comme un païen pour se soulager un peu.'' {{source|1={{w|Louis {{pc|Pergaud}}}}, ''[[s:L’Argument décisif|L’Argument décisif]]'', dans ''{{w|Les Rustiques, nouvelles villageoises}}'', 1921}}
#* ''Au Québec, on '''sacre''' surtout depuis le {{siècle2|XIX}} siècle, entre hommes surtout, dans les chantiers, les draves, les campements forestiers, dans et aux abords des moulins à bois pour ensuite étendre cette habitude aux populations urbaines. On '''sacrait''' à l’origine par frustrations de toutes sortes, en réponse principalement à une Église omniprésente, exigeante même […] De la colère et de l’intention volontaire de provoquer Dieu et ses représentants, les Québécois en sont venus à '''sacrer''' par habitude allant jusqu’à manifester par cet outrage leur surprise, voire même leur joie.'' {{source|1=''{{w|Le Devoir}}'', 19 juin 2006}}
#* ''Des jeunes qui se refusent à '''sacrer''' à tous les deux mots, qui s’attristent de la vulgarité ambiante et qui connaissent la différence entre l’essentiel et l’accessoire.'' {{source|1=''{{w|Le Devoir}}'', 13-14 janvier 2007}}