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La racine étymologique est fondamentale. Quand on en trouve des traces. Ce que l’on appelle chez nous des attestations. Elle est passée par ici et repassera par là. Mais quel chemin a-t-elle emprunté pour se développer ? C’est oublier l’effet de [[translation#fr|translation]] qui se traduit (!) de groupe en groupe par une [[translation#en|translation]] de sens. D’objet élémentaire, le mot prend corps par '''translation''' ou « ''reconnaissance de son existence'' ». La communication est établie dès lors que le sens est reconnu. À cet effet, il y a un risque à prendre qui est celui … de ne pas l’être. La naissance élémentaire est fondamentale, qui attache un sens à l’assemblage de lettres. Il faut seulement attendre la résonance qui assure que l’on est compris et que la vie d’usage peut commencer. Si l’idée, la notion, le concept est clair, il y a de fortes chances que la translation ait lieu, et que le mot entame son périple romanesque. N’est-ce-pas là, également le rôle d’un dictionnaire de mettre en évidence le trajet suivi par le sens dans son évolution lexicale ?
 
Les exemples foisonnent pour une imagination fertile. Le mot [[grotte]] par exemple, que l’on dit issu du {{étyl|grc|fr|mot=κρύπτη|tr=krúptē|sens=voûte souterraine}} ne serait-il pas plus exactement issu d’une onomatopée des premiers hommes cherchant un refuge habité par des ours grognant ? Va savoir. le mot [[gone]] désignant l’habitant de Lyon (dont on cherche vainement la désinence féminine) ne serait-il pas simplement dérivé du {{étyl|grc|fr|mot=γονεί|tr=goni|sens=autochtone}}, donné par les colons viticoles grecs aux habitants locaux, comme nous traiterions d’« indigène » les habitants de nos colonies ? Ou encore, l’expression [[battre son plein]] est-elle née au bord de lela mer où les vagues tempétueuses paraissent battre '''leur''' plein ? Ou bien vient-elle plus sûrement de la vie de nos campagnes qui résonnait fondamentalement du son des tambours (sur les champs de bataille) et du son des cloches (dans les villages) ? On imagine aisément que lorsque les tambours et les cloches battaient '''son''' plein, il se passait quelque chose d’identifiable.
 
Mais alors, le [[gaga]] (habitant de Saint-Étienne), ne serait-il pas plutôt un ''gagat'', exploitant le jais local (ou ''gagate'') en tant que ''gagatier'', devenu ''gaga'' par aphérèses successives ? Au même titre que le [[bougnat]] n’est rien d’autre qu’un ''charbougnat'' (charbonnier auvergnat), par apocope.