« Projet:Flexions du finnois/Survol des règles » : différence entre les versions

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Il y a plusieurs manières d'appréhender la flexion des substantifs finnois. Le dictionnaire de KOTUS (une référence très respectée, et qui sera utile au projet), par exemple, utilise un système de 78 classes de mots, avec des sous-classes! Toutefois, plusieurs de ces classes sont très similaires les unes aux autres et n'ont que quelques différences. Il y a des tonnes de classes possibles car il y a un ensemble de règles qui mène à des changements phonologiques et le choix d'une terminaison casuelle plutôt qu'une autre. Certaines règles s'appliquent simultanément, d'autres sont mutuellement exclusives. Mais il y a beaucoup moins de règles que de classes de paradigmes!
 
Pour comprendre le procédé de déclinaison, il faut commencer par comprendre le concept d'harmonie vocalique et de gradation consonantique. (J'appelle ça gradation consonantique par calque avec l'anglais consonant gradation; alternance consonantique est le terme moins anglicisant.) Il faut aussi comprendre commentun peu la syllabification, car c'est la structure syllabique qui détermine quand la gradation consonantique se fonctionneproduit.
 
Un détail important:
Deux autres détails sont importants:
* Ce survol parle de souvent de '''mots''', mais en fait, c'est une simplification. Le domaine phonologique de la déclinaison est le '''mot en tête''', pas le mot entier (distinction importante quand on rencontre des mots composés). Il y aura une remarque qui explicite l'importance de cette distinction, quand c'est nécessaire (juste au niveau de l'harmonie et du compte de syllabes...? ▲).
* Les substantifs finnois sont présentés sous leur forme nominative singulière (sauf exception; pluralia tantum). Les substantifs finnois ont une racine qui n'est PAS prévisible en fonction de la forme du nominatif singulier. Par contre, en principe, la forme du nominatif singulier est toujours prévisible en fonction de la racine!
* Ce survol parle de mots, mais en fait, c'est une simplification. Les règles qui sont sensibles au nombre de syllabes ne s'appliquent pas au mot entier; elles s'appliquent au mot en tête. Plus concrètement: le mot ''maa'' contient une syllabe; le mot ''kotimaa'' contient trois syllabes, mais ''kotimaa'' est un mot composé de ''koti+maa'' et ''maa'' est le mot en tête. Résultat: ''kotimaa'' se comporte exactement comme ''maa'' au niveau des terminaisons casuelles choisies, et la règle qui s'applique quand il y a deux syllabes ou plus ne s'applique pas à lui! Dans un mot composé, c'est toujours le mot final qui est en tête.
 
Ce document est un résumé des propriétés à prendre en compte pour illustrer le volume de travail à faire et introduire les concepts linguistiques pertinentsessentiels. Ce n'est PAS le résultat d'une recherche approfondie sur tous les détails exactes de la flexion finnoise! Mais en principe, la recherche approfondie à faire pour le projet ne va pas révéler une grande quantité de travail supplémentaire. Elle va révéler que j'ai défini des propriétés un peu vaguement et qu'il faut les préciser davantage. Elle va aussi révéler la présence plus ou moins élevées de paradigmes bizarroïdes et aider à décider comment les intégrer, ou s'il vaut mieux les ignorer. Le travail de recherche approfondiesupplémentaire va aussi permettre de mieux définir les étapes de dérivation et leur ordre.
 
= Étapes =
But de cette section: expliquer grosso modo comment on passe d'une vedette d'entrée de dictionnaire à une flexion précise.
 
Pour passer d'un mot finnois à son paradigme entier, ça aide de considérer le processus de dérivation comme un ensemble d'étapes, où l'ordre est important car réordonner les étapes pourrait changer le résultat. Il y a plus qu'un moyen de conceptualiser ces étapes, et l'ordre à suivre. Des articles qui traitent de la phonologie finnoise avec une approche générative pourraient nous guider. On ne veut/peut pas nécessairement conceptualiser ces étapes au niveau informatique de la même manière qu'on les conceptualiserait au niveau cognitif. Voici une versionmanière de concevoir ces étapes, juste pour contextualiser les concepts à introduire.
 
* Point de départ: on a un mot (dans sa forme nominatifnominative singulier)singulière, etqui uneest flexionaussi visée,la vedette lede nombrel'entrée etdu ledictionnaire) caset doiventdes êtreparamètres précisésde flexion (ex: on veut les formes acceptables pour le partitif singulier). Cette combinaison nombre/cas correspond à un inventaire de terminaisons casuelles (pour le partitif singulier, l'inventaire exhaustif est: -a, -ä, -ta, -tä). On peut dire que certaines règles éliminent des options de l'inventaire, et/ou on peut dire que certaines règles rendent une terminaison casuelle acceptable.
# Identifier la racine de base.
# Compter les syllabes et relever les propriétés de la dernière syllabe: est-ce qu'elle finit par une consonne ou une voyelle? Si elle finit par une ou deux voyelles, lesquelles? (Sous certaines conditions, il faut ensuite relever la qualité de la syllabevoyelle pénultime aussi.)
#* Ces propriétés déclenchent-elles une modification de la voyelle finale (qualité différente ou suppression)? Si oui, changer la dernière voyelle; sinon, rien de spécial.
#* Ces propriétés permettent d'établir un inventaire temporaire de terminaisons casuelles acceptables, potentiellement réduit par rapport au début; relever les terminaisons acceptables.
# Scanner le mot pour détecter la présence d'une de ces lettres; a, o, u. Si une d'elles est présente, le mot prend la version harmonisée postérieurement des terminaisons casuelles (-ssa, -lla, etc.) Si aucune d'elles est présente, le mot prend la version harmonisée antérieurement des terminaisons casuelles (-ssä, -llä, etc.). Cette étape peut réduire l'inventaire de terminaisons casuelles acceptables.
# La gradation consonantique est-elle déclenchée par la terminaison casuelle identifiée comme acceptable? Si oui, modifier la racine quand une gradation est possible; sinon, rien de spécial.
# Décliner le mot, en prenant en compte la racine modifiée (étapes 1, 2, 4) ET l'identification des terminaisons casuelles appropriées (étapes 2, 3). Souvent on a une seule forme comme résultat; parfois, on en a davantage (2-, 3, très rare d'en avoir plus, mais tout de formesmême acceptablespossible...).
 
Voici les mêmes étapes, mais avec un mot précis (kana), décliné au partitif singulier.
# La racine est kana-.
# Il y a deux syllabes. La voyelle finale est a. La racine reste kana-. On élimine déjà les terminaisons -ta et tä, car elles ne sont permises que si la racine finit par une consonne (n), finit par une voyelle longue (aa), ou finit par deux voyelles (ea).
# On scanne kana, il y a la voyelle a. La terminaison -ä est éliminée car mal harmonisée. Il reste juste -a comme terminaison acceptable.
# La gradation consonantique n'est pas possible pour ce mot, et même si c'était le cas, la terminaison casuelle retenue ne la déclencherait pas.
# On a obtenu kana- comme racine après avoir passé par les étapes de modification possible, et on a obtenu -a comme seule terminaison casuelle acceptable. La déclinaison qui résulte est kanaa.
 
Cet ordre n'est peut-être pas le meilleur pour la création de déclinaisons automatiques, ça sera à retravailler plus tard. LC'ordreest vajuste êtrepour plusdonner ouune moins reflété dans mon traitement des sujets: racine, harmonie, gradation, syllabificationidée. PuisCet traitementexemple desd'étapes propriétéssert (nombreaussi deà syllabes + qualité de la voyelle finale/pénultime) qui décidentcontextualiser l'ensembleordre desdans terminaisonslequel casuelles; cj'estintroduis cetteles sectionconcepts, qui aborde le changement possible de la voyelle finale.soit:
* Racine.
* Harmonie.
=* Syllabification =.
* Gradation.
* Autres propriétés qui délimitent l'inventaire des terminaisons acceptables (nombre de syllabes, qualité de la dernière syllabe... cette section va aussi aborder les changements possibles au niveau de la qualité de la dernière voyelle.)
 
= Identifier la racine =
But de cette section: expliquer le rapport entre la vedette de dictionnaire et la racine + illustrer dans quelle mesure on peut convertir une vedette en racine et vice versa.
 
Au début de la dérivation, la racine est identique à la forme nominative singulière la majorité du temps.
Encore plus souvent, on peut déduire quelle est la racine en observant la forme nominative singulière, même si la racine est différente de la forme nominative singulière.
Par contre, parfois, ce n'est pas possible d'identifier la racine en fonction de la forme nominative singulière; on ne peut que faire l'inverse. Il y a aussi des cas de racine irrégulière, ou de ce que je me plais à appeler des racines semi-régulières (expliqué plus loin)...
 
Dans la section qui suit, je vais utiliser '''FNS''' pour signifier «forme nominative singulière».
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= Harmonie vocalique =
But de cette section: expliquer l'harmonie vocalique, qui contribue à déterminer les terminaisons casuelles acceptables pour un mot donné.
 
L'[https://fr.wikipedia.org/wiki/Harmonie_vocalique#Harmonie_vocalique_en_finnois harmonie vocalique] est un type d'[https://fr.wikipedia.org/wiki/Assimilation_(phonétique) assimilation]. Les terminaisons casuelles ont souvent deux versions harmoniques, et seule une version harmonique est acceptable pour un mot donné. Ce qui détermine quelle version est acceptable, c'est la qualité avant ou arrière des voyelles présentes dans le mot.
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Deux complications:
* Encore une fois, jeJe parle de mots pour simplifier, mais c'est le mot en tête qui est important. Les mots dans un mot composé n'ont pas besoin d'être harmonisés ensemble (''aatto'' «veille» + ''yö'' «nuit» = ''aattoyö'' «nuit de la veille»; ce mot composé est phonologiquement acceptable). L'harmonie vocalique qui sélectionne les terminaisons casuelles va se produire en fonction de la valeur harmonique du mot en tête; le dernier. (Dans le cas d'''aattoyö'', c'est ''yö'' qui est en tête, donc on obtiendra ''attoyö'''ssä''''').
* L'harmonie se comporte de manière inhabituelle dans certaines situations... elles ne sont pas très communes. Peut-être qu'on veut les intégrer, peut-être qu'on veut les ignorer. Voici les situations en questions:
** Vocabulaire natif qui se comporte irrégulièrement: les mots meri «mer» et veri «sang» prennent l'harmonie postérieure au partitif singulier (''meri'' → ''mer'''ta''''', ''veri'' → ''ver'''ta'''''). Le reste de leur paradigme prend l'harmonie antérieure tel qu'attendu (''meri'' → ''mere'''ssä''''', ''veri'' → ''vere'''ssä'''''). Faudrait vérifier mais je pense que ça concerne carrément juste deux mots.
** Emprunts: parfois, on rencontre des emprunts qui ne sont pas harmonisés de manière interne. Par exemple, atmosfääri «atmosphère» est une seule racine du point de vue de la morphologie finnoise, mais elle est désharmonisée, car elle contient a, o et ä. Dans ce genre de situation, l'usage hésite. Les deux versions peuvent être aussi acceptées l'une que l'autre, ou au contraire, il peut y en avoir une qui est nettement mieux acceptée. C'est une question de cas par cas.
 
= Syllabification =
But de cette section: expliquer dans quel environnement phonologique la gradation est déclenchée.
 
= Gradation consonantique =
But de cette section: expliquer la gradation consonantique, qui change parfois la racine dans une partie du paradigme de déclinaison.
 
== Gradation classique ==
== Gradation inverse ==
= NombreAutres propriétés (nombre de syllabes, / Qualitéqualité de la voyellesyllabe finale) =
= Syllabification =
But de cette section: faire un survol des autres propriétés qui déterminent l'inventaire des terminaisons casuelles acceptables, et quels genres de changement à la racine on observe mis à part ceux de la gradation.
= Nombre de syllabes / Qualité de la voyelle finale =
 
* i → e
* a/ä → o/ö
* V1+V2 → V2+i