épaulement
Français modifier
Étymologie modifier
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Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
épaulement | épaulements |
\e.pol.mɑ̃\ |
épaulement \e.pol.mɑ̃\ masculin
- Mur qui retient une masse de terre.
- Au bout du chemin, qui ne cesse de monter, on rencontre une grande fontaine monumentale qui forme épaulement, dédiée à l’empereur Charles-Quint, avec forces devises, blasons, victoires, aigles impériales, médaillons mythologiques, dans le goût romain allemand, d’une richesse lourde et puissante. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Fortification) Sorte de rempart fait de fascines et de terre, etc., qui sert principalement pour garantir du feu de l’ennemi une troupe ou une batterie.
- Les embrasures d’un épaulement.'
- Quelques fédérés, encore embusqués derrière les épaulements du jardin des Tuileries, tiraient sur lui […]. — (Maxime du Camp, Le ministère de la marine pendant la Commune)
Même, sous le feu commençant des Prussiens, on creusait encore des tranchées-abris, on élevait des épaulements.
— (Émile Zola, La Débâcle, 1892)'
- (Charpenterie) Partie d’un tenon où est pratiquée la mortaise ou la partie de bois plein qui se trouve entre deux mortaises.
- (Mécanique) Marche servant de surface d’appui, en général pour assurer une mise en position.
- (Géologie) Résultat d’un soulèvement de terrain par contrecoup d’un mouvement de masse terrestre.
- Ce chemin âpre, tordu, noir, grimpait rapidement et tournait parmi les rocs et les racines noueuses. Où menait-il ? Il escaladait un énorme épaulement où noircissaient les arbres, puis disparaissait. De toute évidence, c'était là une des voies d'accès à la montagne. — (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
- Le chemin était maintenant éclairé par la lumière rouge et tremblante de quelques brasiers encore dissimulés par un épaulement de rochers. Les flammes dépassaient parfois la crête comme des sauterelles pourpres. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 238)
- (Géologie) Replat perpendiculaire à une vallée glaciaire qui a été modelé par le passage d’un glacier.
- En outre, l’auge glaciaire d'en bas étant incontestablement datée, comme plus récente que la dernière glaciation, l’épaulement occupe précisément la place où l'on doit s'attendre à trouver le fond d’auge de celle-ci. — (André Allix, Propos d'un géographe, Éditions Audin, 1960, page 175)
- (Exploitation forestière) Différence de hauteur entre le trait de chute et le cran de chute.
- L’épaulement représente la différence de niveau entre le fond de l’entaille de direction et celui du trait d’abattage. D’une valeur de 2 cm à 5 cm, il doit être prévu dès le début de l’exécution du trait d’abattage. — (Fiche Comment abattre un arbre, Forêts de France, n° 487, octobre 2005 → lire en ligne)
- (Céramique) Partie d'un vase qui joint le col à la panse.
Dérivés modifier
Vocabulaire apparenté par le sens modifier
mur qui retient une masse de terre :
Traductions modifier
mur qui retient une masse de terre
- Anglais : abutment (en), retaining wall (en)
- Occitan : espatlament (oc)
Traductions à trier modifier
- Afrikaans : steunpunt (af), steunpilaar (af)
- Allemand : Stützepfeiler (de), Gewölbepfeiler (de), Widerlager (de), Stoß (de)
- Espagnol : contrafuerte (es), estribo (es), pilastra (es), tope (es)
- Espéranto : abutmento (eo)
- Ido : susteno-muro (io)
- Néerlandais : steunmuur (nl)
- Picard : époelmint (*)
- Portugais : pegão (pt)
Prononciation modifier
- \e.pol.mɑ̃\
- Vosges (France) : écouter « épaulement [Prononciation ?] »
Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (épaulement), mais l’article a pu être modifié depuis.