Latin modifier

Étymologie modifier

Latinisation du grec ancien Φίλιππος, Phílippos.

Prénom modifier

Cas Singulier
Nominatif Philippus
Vocatif Philippe
Accusatif Philippum
Génitif Philippī
Datif Philippō
Ablatif Philippō

Phĭlippus

  1. Philippe, nom de plusieurs rois de Macédoine.
    • Ceterum coeptum bellum aduersus Philippum decem ferme ante annis triennio prius depositum erat, cum Aetoli et belli et pacis fuissent causa. Vacuos deinde pace Punica iam Romanos et infensos Philippo cum ob infidam aduersus Aetolos aliosque regionis eiusdem socios pacem, tum ob auxilia cum pecunia nuper in Africam missa Hannibali Poenisque preces Atheniensium, quos agro peruastato in urbem compulerat, excitauerunt ad renouandum bellum. — (Tite-Live, Ab Urbe Condita, Livre XXXI, ch. 1, 8-10.)
      Commencée contre Philippe environ dix ans auparavant, cette guerre avait cessé depuis trois ans par l’entremise des Étoliens, qui firent conclure la paix après avoir été cause de la guerre. Les Romains se trouvant libres enfin par la paix avec Carthage, et ne pouvant pardonner à Philippe, ni d’avoir violé les traités à l’égard des Étoliens et des autres alliés que Rome avait en Grèce, ni d’avoir envoyé naguère en Afrique des troupes et de l’argent à Hannibal et aux Carthaginois, cédèrent aux instances des Athéniens, dont le roi de Macédoine avait ravagé le territoire, et qu’il avait refoulés dans leurs murs, et recommencèrent les hostilités.
  2. Philippe, apôtre accompagnant Jésus-Christ.
    • Et cum introissent in cenaculum ascenderunt ubi manebant Petrus et Iohannes Iacobus et Andreas Philippus et Thomas Bartholomeus et Mattheus Iacobus Alphei et Simon Zelotes et Iudas Iacobi — (Actus Apostolorum, 1:13.)
      Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d’ordinaire ; c’étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude, fils de Jacques.
  3. Philippe, diacre choisi par les Apôtres.
    • Et placuit sermo coram omni multitudine. Et elegerunt Stephanum, virum plenum fide et Spiritu Sancto, et Philippum, et Prochorum, et Nicanorem, et Timonem, et Parmenam, et Nicolaum advenam Antiochenum. — (Saint Jérôme, Vulgate : Actus Apostolorum, 6, 5.)
      Cette proposition plut à toute l’assemblée. Ils élurent Étienne, homme plein de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas, et Nicolas, prosélyte d’Antioche. — (Vulgate : Actes des Apôtres, traduction par Louis Segond.)

Dérivés modifier

Nom de famille modifier

Cas Singulier Pluriel
Nominatif Philippus Philippī
Vocatif Philippe Philippī
Accusatif Philippum Philippōs
Génitif Philippī Philippōrum
Datif Philippō Philippīs
Ablatif Philippō Philippīs

Phĭlippus masculin

  1. Membres d’une branche de la gens des Marcii dont Q. Marcius Philippus.
    • Equi fortis et uictoris senectuti comparat [Ennius] suam. Quem quidem probe meminisse potestis; anno enim undeuicesimo post eius mortem hi consules T. Flamininus et M'. Acilius facti sunt; ille autem Caepione et Philippo iterum consulibus mortuus est, cum ego quinque et sexaginta annos natus legem Voconiam magna uoce et bonis lateribus suasissem. — (Cicéron, De senectute, 5, 14.)
      Il [Ennius] compare sa propre vieillesse à celle d’un cheval intrépide et habitué à vaincre. Vous pouvez d’ailleurs fort bien vous le rappeler. Il y avait seulement dix-neuf ans qu’il était mort quand furent nommés les consuls actuels Titus Flamininus et Manius Cécilius. Lui, Ennius, a cessé de vivre sous le deuxième consulat de Philippe qui avait Céthégus comme collègue, j’avais alors soixante-cinq ans et une voix assez forte, des poumons assez bons pour parler en faveur de la loi Voconia. — (De la vieillesse, traduction par Charles Appuhn, Garnier, Paris, 1933.)
    • Eadem aetate prior Licinius Murena reliquorum piscium uiuaria inuenit, cuius deinde exemplum nobilitas secuta est Philippi, Hortensi. — (Pline l’Ancien, Naturalis Historia, Livre IX, ch. 80, 1.)
      Dans le même siècle Licinius Murena imagina les viviers pour les autres poissons ; son exemple fut suivi par la noblesse, par les Philippe, les Hortensius. — (Histoire naturelle, traduction par Émile Littré, Paris, 1877.)
    • Nec minus apud Romanos Rutilii et Galbae et Scauri uita moribus frugalitateque spectati et postea per uarias aeui sequentis aetates censorii et consulares multi et triumphales, Crassi et Antonii et cum Philippis Scaeuolae aliique numerosi post exercitus prosperrime ductos, post uictorias et tropaea ciuilibus stipendiorum officiis floruerunt, laureasque fori speciosis certaminibus occupantes summis gloriae honoribus fruebantur. — (Ammien Marcellin, Res Gestae, Livre XXX, ch. 4, 6.)
      On cite chez les Romains les noms également honorés des Rutilius, des Galba, des Scaurus, modèles de la pureté, du désintéressement, de la candeur antiques; et plus tard, dans l’ordre des temps, les noms illustrés par le consulat, par la censure, par le triomphe, des Antoine, des Crassus, des Scaevola, des Philippe, et de bien d’autres encore. Les hommes qui portaient ces noms, après d’habiles et heureuses campagnes, des victoires gagnées, des trophées recueillis, voulaient encore mériter de la patrie dans les combats non moins glorieux de la tribune, unir sur leur front le laurier du forum au laurier des batailles, et conquérir l’immortalité à double titre. — (Histoire de Rome.)

Nom propre modifier

Cas Singulier
Nominatif Philippus
Vocatif Philippe
Accusatif Philippum
Génitif Philippī
Datif Philippō
Ablatif Philippō

Phĭlippus

  1. Philippe, surnom de Marcus Julius, dit Philippe l’Arabe, et de son fils.
    • Nam gens ista mirum in modum in ea parte, qua versabatur, id est Ponti in litore Scythiae soli, enituit, sine dubio tanta spatia tenens terrarum, tot sinos maris, tot fluminum cursus, sub cuius saepe dextera Vandalus iacuit, stetit sub praetio Marcomannus, Quadorum principes in servitute redacti sunt. Philippo namque ante dicto regnante Romanis, qui solus ante Constantinum Christianus cum Philippo idem filio fuit, cuius et secundo anno regni Roma millesimum annum explevit, Gothi, ut adsolet, subtracta sibi stipendia sua aegre ferentes, de amicis effecti sunt inimici. — (Jordanès, De origine actibusque Getarum, XVI.)
      La Nation des Goths s’étoit renduë extremement celebre dans cette partie du monde qu’elle habitoit, c’eſt-à-dire dans le Pont, & dans la Scythie, dont elle occupoit apparemment toutes les terres & toutes les mers ; aprés avoir dompté les Vandales, mis le Marcomans ſous le joug, & rendu tributaires les Princes des Quades. Sous le regne de Philippe dont nous avons déja parlé, qui de tous les Empereurs qui ont regné avant Conſtantin, fut le ſeul Chrétien avec Philippes ſon fils, & de l’Empire duquel la ſeconde année acheva la milliéme de la fondation de Rome, les Goths offenſez de ce qu’on avoit ſupprimé leurs penſions, devinrent ennemis des Romains. — (Histoire générale des Goths, chez la veuve de Claude Barbin, Paris, 1603, p. 79, 80.)

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • Philippus sur l’encyclopédie Wikipédia (en latin)  

Références modifier