Voir aussi : seigneur

Français modifier

Étymologie modifier

(Vers 980) Senior, Sennior (épithète de Jésus-Christ). Voir seigneur.

Nom propre modifier

Seigneur \sɛ.ɲœʁ\ ou \se.ɲœʁ\ masculin singulier

  1. (Judaïsme) Le substitut du nom ineffable de "YHWH" rendu par les traducteurs grecs de la Torah. Parfois il remplace l'"Adonaï" des Hébreux par "Mon Seigneur".
    • « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers [YHWH Sabaoth]! Toute la terre est remplie de sa gloire. » — (Livre du prophète Isaïe,6,3; Traduction liturgique francophone)
    • Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est LE SEIGNEUR [YHWH], le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob”...» — (Livre de l'Exode, 3,15; Traduction liturgique francophone)
    • Oracle du Seigneur [YHWH] à mon seigneur [Adonaï]: « Siège à ma droite, * et je ferai de tes ennemis le marchepied de ton trône. » — (Livre des psaumes, Psaume 110 (109),1)
  2. (Christianisme) Jésus-Christ considéré comme Dieu
    • Les dogmes des picards & des Vaudois sont les mêmes […]. Ils soutenoient qu’il ne faut point adorer l’eucharistie parce que le corps de Jesus-Christ n’y est point, le Seigneur ayant été élevé au ciel en corps & en ame; […]. — (Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connoissances, volume 33, page 487, Yverdon, 1774)
    • Le curé de Melotte paissait depuis trente longues années le petit troupeau que le Seigneur, […], avait commis à sa garde. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • D’ailleurs, le titre même donné à Jésus claironne sa divinité et son autorité : « Seigneur. » Au cours du récit d’Emmaüs, Jésus a d’abord été désigné par son adresse : « Jésus le Nazarénien » (v. 19), puis les disciplines déboussolés l’ont considéré comme « un homme prophète » (v. 19). L’évangéliste a mis sur les lèvres de l’étranger le terme messianique « Christ » (oint, v. 26). Maintenant, Jésus est hissé au niveau de Dieu, puisqu’il porte le nom qui est au-dessus de tout nom : Seigneur. La progression des appellations est une manière de préciser la foi chrétienne. Comme le dira Pierre au jour de la Pentecôte : « Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié » (Ac 2, 36). En dehors de Luc, seul Jean utilise ce titre de Seigneur pour Jésus dans les récits de la résurrection. — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, pages 83-84)
    • Commune à ces divers récits, la résurrection par Jésus d’un coq rôti, placé sur la table lors du dernier repas : revenu à la vie, le coq annonce la Passion du Seigneur. — (François Bovon, L’Évangile selon saint Luc: texte imprimé; vol. 4, Labor et Fides, 2009, page 225)
  3. (Théologie chrétienne) Le Seigneur, est le nom que les chrétiens donnent à Dieu suivant la tradition juive. Ils attribuent ce nom aux trois personnes de Dieu Trinité.
    • « Le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint Esprit est Seigneur; et cependant ils ne sont pas trois seigneurs, mais un Seigneur...» — (Symbole du Quicumque dit d'Athanase, 430-500, dans Foi catholique, ed. de l'Orante, pages 10)

Interjection modifier

Seigneur \sɛ.ɲœʁ\

  1. Expression qui exprime la surprise, l’émotion, l’horreur ou la colère.
    • — Faut croire que si… Par l’opération du Saint-Esprit peut-être, mais ton ventre a bel et bien été fécondé ! Comme celui de la nooi…
      Seigneur !
      — Je ne crois pas qu’il y soit pour grand-chose, ton Seigneur… enfin, pas celui qui est au Ciel en tout cas…
      — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier


Références modifier