Français modifier

Étymologie modifier

(1495) Réécriture de avorrir en ancien français[1], dérivé du latin abhorrere (« s’écarter avec horreur de »). Au XVIe siècle est apparue une forme prépositionnelle ensuite disparue abhorrer de (« qui ne s’accorde pas avec »).

Verbe modifier

abhorrer \a.bɔ.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Avoir en horreur.
    • Comment ne pas abhorrer comme un monstre affreux, comment ne pas fuir comme un spectre hideux, un homme de cette espèce, s’il était possible qu’il n’existât jamais — (Érasme, Éloge de la folie, 1509, Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
    • Elle abhorrait le manque de caractère, c’était sa seule objection contre les beaux jeunes gens qui l’entouraient. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir)
    • Le marquis abhorre son fils Ascagne — (Stendhal, La Chartreuse de Parme)
    • Quel plaisir de baiser ces lèvres qui vous disent : « Je t’abhorre ! » Cela a plus de ragoût que cet éternel et fade : « Je t’aime, » dont les femmes vous écœurent. » — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • D’autres fois, il clamait à pleine voix : – J’aime l’Angleterre, mais le puritanisme, voyez-vous, je l’abhorre, il me donne la nausée, il me soulève le cœur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 36 de l’édition de 1921)
    • Elle abhorrait le lait que mon père aimait beaucoup, […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 23)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

Interlingua modifier

Étymologie modifier

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Verbe modifier

abhorrer \a.bɔr.ˈrɛr\ (voir la conjugaison)

  1. Abhorrer.