Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français abaier (XIIe siècle), du latin populaire *abbaudiare, du latin baubari (baubare, « japper »), qui élimina le classique latrare.

Verbe modifier

 
Un chien en train d'aboyer. (1)

aboyer \a.bwa.je\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Faire entendre son cri, en parlant d’un chien.
    • Aussi la plupart des chiens se contentent de l'aboyer et ne se soucient pas de le saisir […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Hérisson », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 809.)
    • À l’instant un chien aboie dans le lointain ; il approche, il redouble ses cris, il arrive, il hurle de joie à nos pieds ; […] — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
    • Il revint au chalet, où les chiens des Pyrénées aboyèrent tellement après lui qu’il ne put s’adonner au plaisir de contempler les fenêtres de Modeste. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Quant à mon guide, […], il courait, pour se réchauffer, à quatre pattes avec le chien, et le faisait aboyer en lui tirant la queue. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes T.1, 1833)
    • […] l’ouverture donnait sur la loge de Gaby Million où la vedette avait laissé ses chiens. Les bêtes se mirent à aboyer.
      — Naturellement c’est plein de cabots, crut devoir déclarer spirituellement Mr. Morgan.
      — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
  2. Pousser un son inarticulé, comparable au cri du chien, sous l’effet de diverses émotions ou sensations, positives ou négatives.
    • C’est la couleur que prend la grande lumière ronde du ciel le soir. C’est une couleur qui fait aboyer de contentement quand on la regarde, comme le vert, mais pas pareil. — (Tatiana Arfel, L’Attente du soir, chap. 4, Éd. José Corti, coll. « Les Massicotés », 6e éd., Paris, 2018 (2008), page 61)
  3. (Sens figuré) (Péjoratif) Crier d’un ton sec et inhumain, comme aboie un chien.
    • « Alignez-vous au centre de la cour! » aboya un gardien. — (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d'Occident, « J'ai Lu », 1997, page 162)
    • Ils nous aboyaient pour qu'on apprenne un dialecte d'ailleurs, eux-mêmes baragouinaient des idiomes aux r roulés, qu'on se cachait sous l'eau. On entravait tchi. — (Magyd Cherfi, « Conte des noms d'oiseaux », dans Livret de famille, Éditions Actes Sud, 2011)
  4. (Sens figuré) (Péjoratif) Dire du mal, avec acharnement, d’une personne ou d’une chose ; la poursuivre de cris importuns, d’injures.
    • On peut imaginer, maintenant, le singulier spectacle que le salon jaune des Rougon offrait chaque soir. Toutes les opinions se coudoyaient et aboyaient à la fois contre la République. On s’entendait dans la haine. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 94)
    • Certains journaux aboient après ce ministre, après ce décret.
    • Tous ses créanciers aboient après lui. Il aboyait des insultes.

Dérivés modifier

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Traductions modifier

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Prononciation modifier


Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Angevin modifier

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Verbe modifier

aboyer \Prononciation ?\ 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Aboyer.
  2. (Montjean-sur-Loire) (Sens figuré) Dévorer du regard, désirer ardemment.

Références modifier