Français modifier

Étymologie modifier

Du latin alabaster.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
albâtre albâtres
\al.bɑtʁ\
 
Un chapiteau en albâtre. (1)
 
Un buste en albâtre jaune. (1)

albâtre \al.bɑtʁ\ masculin

  1. Gypse d’une pâte homogène, d’un grain fin, demi-translucide, susceptible d’un beau poli, et qui présente quelquefois des veines colorées.
    • ― Ô ma chère Laura, lui dis-je avec effort en appuyant mes lèvres sur sa main, comment peux-tu appliquer le mot de travail ingrat à l’admirable voyage que nous avons fait ensemble dans le cristal ? Rends-moi cette resplendissante vision des océans d’opale et des îles de lapis ! Retournons aux verts bosquets de la chrysoprase et aux sublimes rivages de l’euclase et de la spinelle, ou aux fantastiques stalagmites des grottes d’albâtre qui nous invitaient à un si doux repos ! Pourquoi as-tu voulu me faire franchir les limites du monde sidéral et me faire voir des choses que l’œil humain ne peut supporter ? — (George Sand, « Laura. ― Voyage dans le cristal/I », in Laura - Voyages et impressions, Calmann Lévy, 1881 (1865))
    • Un mort était dessus. Ses pieds pâles et mats, comme de l’albâtre lavé, dépassaient le bout du drap qui l’enveloppait. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, 2012, page 34)
    • Je pense aussi au mot « albâtre » – dont Cléopâtre a la pureté – puis j’évoque des images de portiques, de colonnes devant lesquelles se promènent les philosophes alexandrins – vieux pouilleux en guenilles – qui interfèrent dans ma mémoire avec ce que je connais de la moderne Alexandrie. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 138)
    • Vase d’albâtre.
  2. (Poétique) Blanc. — #FEFEFE
    • L’albâtre de son sein.
    • T’aimera le vieux pâtre,
      Seul, tandis qu’à ton front
      D’albâtre
      Ses dogues aboieront.
      — (Alfred de Musset, Ballade à la lune)
    • Il se plut à pétrir d’incarnat et d’albâtre
      Les charmes arrondis du sein de Pompadour,
      — (Voltaire, 1751, Épître 84, Au roi de Prusse)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier