Voir aussi : Amarante

Français modifier

Étymologie modifier

Du latin amarantus, du grec ancien ἀμάραντος, amárantos (« immarcescible »). La plante a la réputation de ne pas se faner et est, de ce fait, un symbole de l'immortalité ; voyez immortelle.

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
amarante amarantes
\a.ma.ʁɑ̃t\
 
Des amarantes dans un jardin.

amarante \a.ma.ʁɑ̃t\ féminin

  1. (Botanique) Plante d’automne de la famille des Amaranthaceae (Amaranthacées), appartenant au genre Amaranthus, et dont la fleur est ordinairement d’un rouge de pourpre velouté.
    • En présence d’amarantes, la mésotrione nettement plus efficace sera préférée au Mikado. Hormis les amarantes, la mésotrione et la sulcotrione ont des efficacités assez proches. — (Raisonnement du désherbage, Centre indépendant de la Promotion Fourragère, Belgique, 2010)
    • De la graine d’amarante.
  2. (Par extension) La fleur elle-même.
    • amarante. Fidélité , constance , immortalité. — Son nom en grec, signifie qui ne se flétrit point. Jolie fleur d’automne, d’un rouge velouté. Les anciens en paraient le front de leurs dieux. L’amarante se portait aussi le jour des funérailles , à cause de son emblème d’immortalité. Clémence Isaure, qui créa les jeux floraux, fit d’une amarante d’or la récompense de l’auteur de la meilleure ode. — (Baronne de Fresne, Le nouveau langage des fleurs, des dames et des demoiselles ; suivi de la Botanique à vol d'oiseau, 1858, page 13)
    • Dans le bassin voisin, des amarantes avaient poussé, hérissant des crêtes monstrueuses qu’Albine n’osait toucher, songeant à de gigantesques chenilles saignantes. — (Émile Zola, La Faute de l'abbé Mouret, 1875)
  3. (Par extension) Graine comestible de l'espèce Amaranthus caudatus que l'on mange après cuisson et que l'on nomme aussi kiwicha.
    • L'amarante se consomme un peu comme le riz pour accompagner un plat. — (Suzann Havala Hobbs, Alcyone Wemaëre , Être végétarien Pour les Nuls, Éd. Édi8, 2015)
    • Lors de leurs fêtes religieuses, les Nahuas du Mexique précolombien mangeaient le corps, fait d’amarante et de miel, du dieu Huitzilopochtli, comme le montre Elena Mazzetto. — (Mazzetto, E. (2020). “Vous n’en mangerez point”: L’alimentation comme distinction religieuse. Belgique: Editions de l'Université de Bruxelles.)

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
amarante amarantes
\a.ma.ʁɑ̃t\

amarante \a.ma.ʁɑ̃t\ féminin

  1. (Botanique) Arbre des forêts tropicales d’Amérique du Sud, du genre Peltogyne.

Nom commun 3 modifier

Singulier Pluriel
amarante amarantes
\a.ma.ʁɑ̃t\

amarante \a.ma.ʁɑ̃t\ masculin

  1. (Zoologie) Oiseau du genre Lagonostica.
    • En volièreun amarante mâle se met à chanter à la mort de la femelle avec laquelle il vivait [...] — (Mémoires du Muséum national d'histoire naturelle, zoologie, série A, 1973)

Nom commun 4 modifier

amarante \a.ma.ʁɑ̃t\ masculin

  1. Couleur de l’amarante, rouge-pourpre plus clair que le bourgogne. #91283B
  2. Colorant ayant cette couleur.
    • L’autre grand colorant pourpre, l’amarante (E123), utilisé surtout pour les boissons alcoolisées, est encore moins bien loti. — (« Cochenille : Du rouge qui tache », Malbouffe, le dico, Les Dossiers du Canard enchaîné no 147, avril 2018, page 24)

Adjectif modifier

amarante \a.ma.ʁɑ̃t\ invariable

  1. De la couleur de l’amarante, rouge-pourpre plus clair que le bourgogne. #91283B
    • À la même occasion, Lucien avait été revêtu d’une robe de chambre magnifique et bizarre bleue et or et d’un pantalon bien chaud de cachemire amarante. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • M. Mille récitait ces vers avec chaleur ; il était petit, mais il faisait de grands gestes. Il portait un habit amarante. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 156)
    • Le ciel était taché seulement d’une main nuageuse de fines dentelles amarante qui se tendait comme pour nous souhaiter la bienvenue. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Deux serviteurs noirs vêtus de blanc, culottes bouffantes serrées aux chevilles, longues tuniques nouées à la taille d’une écharpe amarante, avancèrent des sièges. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier