Français modifier

Étymologie modifier

(1326) Dérivé de noble, avec le préfixe a- et le suffixe -ir[1].

Verbe modifier

anoblir \a.nɔ.bliʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’anoblir)

  1. Rendre noble, donner à un roturier le titre et les droits de noblesse.
    • Pour le prince, Othon n’était qu’un archer, plus adroit que les autres, il est vrai ; mais l’adresse n’anoblissait point, et les nobles seuls avaient droit de porter des cheveux longs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Tandis qu'on contestait aux juifs les droits de bourgeoisie, un juif parvint à se faire anoblir : Liefman Calmer, devint baron de Picquigny et vidame d'Amiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne fait nul cas du prestige et de l'ancienneté des familles : celle de Charles-Augustin et la sienne lui paraissent assez bonnes pour n'y pas ajouter un éclat emprunté. Dans son langage dru de femme bien née d'ancien régime, Reine dirait que la truie n'anoblit pas le cochon. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 160)
  2. Donner à quelque chose un caractère noble.
    • Et la vanille Bourbon, à la puissance aromatique enivrante, d’anoblir flans, macarons, riz au lait, tartes aux pommes, gaufres, crèmes pâtissières et autres vanillades. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 53)
  3. (Pronominal) Devenir noble.
    • Ce métal s'anoblit avec le temps.

Quasi-synonymes modifier

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Proverbes et phrases toutes faites modifier

  • le ventre anoblit (se disait à propos d’un pays où la noblesse pouvait se transmettre par les femmes, et où l’on était réputé noble, pourvu qu’on soit né d’une mère noble)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier