Français modifier

Étymologie modifier

→ voir apanage

Verbe modifier

apanager \a.pa.na.ʒe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Histoire) Pourvoir d’un apanage.
    • Le roi avait apanagé tous ses puînés.
    • Ce prince fut apanagé du duché de…
  2. Par extension, léguer quelque chose à un héritier non réservataire (rare).
    • Quant au petit Faustino [le fils adultérin de Fausto Coppi], sa position n'est pas moins douloureuse. Aux yeux de la loi, c'est un étranger comme sa mère : aucun lien de famille légitime avec Coppi. Même si celui-ci l'a avantagé dans ses dispositions testamentaires, il n'a pu l'apanager de plus du tiers de ses biens. — (Olivier Merlin, Les deux vies de Fausto Coppi. Paris Match 16 janvier 1960)
    • Je n'avais pas entrevu la possibilité que mes Plaies d'Égypte puissent être autre chose que révoltantes, ni qu'on puisse les apanager de la féminité. — (Martine Desjardins, Méduse, 2020, édition Alto, page 178.)

Traductions modifier

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin apanager
\a.pa.na.ʒe\
apanagers
\a.pa.na.ʒe\
Féminin apanagère
\a.pa.na.ʒɛʁ\
apanagères
\a.pa.na.ʒɛʁ\

apanager \a.pa.na.ʒe\

  1. Donné en apanage.
    • En montant sur le trône, Louis-Philippe devait perdre et perdit ses droits sur les biens apanagers, qui firent retour au domaine de l’Etat ; ils étaient importants ; leur produit s’élevait à la somme d’environ 2.500.000 francs par an. — (M. Denormandie, Temps passé, jours présents , Société anonyme de publications périodiques, 1900, page 319)
    • À partir du XVIe siècle, la pratique des rentes apanagères s’impose et, jusqu’en 1789, les rois distribuent à leur famille un titre seigneurial assorti de rentes. — (Jean Bastier, La France monarchique : des origines à 1789, Erès, 1993, page 58)
  2. Qui bénéficie d’un apanage.
    • La crainte que le profit de ces droits ait été transporté par le roi en don à des princes apanagers, à la famille d’Orléans, par exemple, qui possédait d’importants domaines dans la banlieue même de Caen, est écartée par un texte explicite. — (Henri Legras, Le bourgage de Caen : tenure à cens et tenure à rente (XIe-XVe siècles), A. Rousseau, 1911, page 120)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier