Français modifier

Étymologie modifier

(1344)[1] Dérivé de terre, avec le préfixe a- et le suffixe -ir[2] par parasynthèse, comparer avec atterrer.

Verbe modifier

atterrir \a.tɛ.ʁiʁ\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison)

  1. (Marine) Arriver au voisinage de la terre.
    • Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, page 368)
    • Pendant la saison d’été, les navires de la Compagnie pourraient donc facilement atterrir au cap Bathurst par la voie du nord-ouest. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • En 1905, la « Belgica » atterrit par 76°37’ soit à deux degrés plus au Nord qu’aucun autre navire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  2. (Aéronautique) Reprendre contact avec le sol.
    • Brusquement je m’aperçois que le terrain est en pente et que, si j’atterris dans la longueur, je risque d’avoir une roue plus bas que l’autre et d’être entraîné dans un « cheval de bois » dont on ne sait d’avance les fantaisies. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, page 99)
  3. (Familier) Parvenir dans un lieu déterminé.
    • Comprenez que tous les macchabs, dès qu'ils sont assez légers pour descendre le courant – pas assez gonflés pour flotter –, qu'ils viennent de Bercy, de Charenton, de beaucoup plus loin, c'est ici même qu'ils « atterrissent ». — (Jacques Yonnet, Enchantements sur Paris, Éditions Denoël, 1966, page 210)

Notes modifier

Depuis les débuts de l’astronautique, on introduit des verbes spécialisés comme alunir (« se poser sur la Lune ») pour les premiers astres atteints par les sondes spatiales, en se basant sur le modèle de amerrir. La profusion d’objets célestes à surface solide présente dans le Système solaire rendit rapidement cette approche peu pratique, qui de plus se base sur une mauvaise interprétation étymologique (« atterrir » vient de « terre » — au sens de sol — et non « Terre » — la planète), dans les domaines spécialisés, on utilise désormais atterrir dans tous les cas où il existe une surface solide.[3] (Bien que assolir s’utilise aussi dans ce sens générique.)[4]

Variantes orthographiques modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. « atterrir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « atterrir », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  3. [Dictionnaire de Spatiologie du CNES et CILF 2001 p. 22.]
  4. [1], définition du terme assolir