Français modifier

Étymologie modifier

Apparenté à l’espagnol aquejar (« tourmenter »).[1][2], la forme aquéjer existant également en argot. À signaler que l'occitan atissar, prononcé \a.ti.ʒa\ en limousin et auvergnat, possède la même signification[3].

Verbe modifier

attiger \a.ti.ʒe\ intransitif et transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Argot) Exagérer.
    • Allez, riposta-t-il, n'attige pas. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Dans mon milieu, le flirt était banni comme quelque chose de ridicule et d’indigne, les amoureux étaient des amoureux transis et la grande affaire était l’amitié. On attigeait même un peu dans ce sens, c’était la mode, et j’avoue que c’était moi qui donnais le ton, malgré mon amie Élisabeth. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 270)
    • Elle abuse, elle attige
      elle m’emmerde, vous dis-je.
      — (Georges Brassens, Misogynie à part, 1969)
    • Sûr, j'ai dit. Mais mince, Sammy, t'attiges quand même. C'est une copine. — (John Fante, Demande à la poussière, 1939, 10/18, 1988, traduction de Philippe Garnier, page 200)
  2. (Argot) (Vieilli) (Rare) Frapper, blesser, meurtrir.
    • Il essayait de me repousser, mais déjà, d’un coup de talon sec, je lui attigeais les orteils de l’autre pinceau. — (Albert Simonin, Grisbi or not grisbi, Série noire, 1954, page 196)
  3. (Argot) Bousculer, malmener ; discréditer.

Variantes orthographiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier