Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) → voir au et dessus

Adverbe modifier

au-dessus \o də.sy\ invariable

  1. Plus haut que.
    • Il a pour ambition de créer une place publique végétalisée, au lieu de l’actuel rond-point, une halle avec mezzanine pour les puces et un immeuble-pont de bureaux et d’hôtellerie-restauration, au-dessus du périphérique. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 octobre 2022, page 5)
    • Au-dessus de ces constructions légères, on avait ménagé des greniers, un fruitier et une chambre de domestique. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre treizième)
    • Le bateau s’enfonce dans l’obscurité. Le projecteur fixé au-dessus du chalut éclaire les eaux vertes et écumantes qu’accompagne le cortège des mouettes. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30–31)
    • Au moment de repartir, notre attention est attirée par une nuée de corbeaux s’agitant au-dessus d’un groupe d’êtres humains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 54)
    • Kant disait que les deux choses les plus sublimes du monde sont le ciel étoilé au-dessus de nos têtes et la loi morale au fond de notre cœur. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 351)
  2. (Spécialement) En amont.
    • Pour entrer dans le royaume de Hilperik sans changer de direction, il devait passer la Seine un peu au-dessus de son confluent avec l’Aube, dans un lieu nommé alors les Douze Ponts, et aujourd’hui Pont-sur-Seine ; […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833, édition Union Générale d’Édition, 1965)
  3. (Sens figuré) Toute espèce de supériorité, de prééminence, ou d’excès.
    • Il est au-dessus de tous par son mérite, par sa naissance.
    • Il est fort au-dessus d’un tel en mérite, en naissance, en richesse, etc.
    • Ils le plaçaient au-dessus d’Alexandre et de César.
    • Cela le met, l’élève au-dessus de tous ses rivaux.
    • S’élever au-dessus de la nature humaine.
    • Être au-dessus du commun des hommes.
    • Cet ouvrage me semble bien au-dessus de tel autre.
    • Cela est bien au-dessus de l’idée que je m’en faisais.
    • Cela est au-dessus de ses forces, au- dessus de son génie, ou simplement
    • Au-dessus de lui.
    • Cela est au-dessus de tout éloge.
    • Elle montra une fermeté au-dessus de son sexe.
    • Être au-dessus de sa condition : Avoir des sentiments, des qualités qui se trouvent rarement chez les personnes de la même condition.
    • On dit aussi
      Mener un train de vie, avoir une mise au-dessus de son état.
  4. Se dit, dans le sens qui précède, pour marquer une supériorité de nombre, de durée, de valeur, etc.
    • Pons n’admettait pas d’acquisition au-dessus de cent francs ; et, pour qu’il payât un objet cinquante francs, cet objet devait en valoir trois mille. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
    • Cela est admirable, et je ne connais rien qui soit au-dessus.
  5. (Sens figuré) Ce dont une personne se dégage, s’affranchit.
    • S’élever au-dessus des faiblesses humaines.
    • Une âme au-dessus de l’ambition.
    • C’est un homme au-dessus de l’intérêt, au-dessus de toute passion vile.
    • Il est au-dessus de toutes ces vaines craintes.
  6. Ce qu’une personne dédaigne ou brave, ce dont elle ne se met point en peine.
    • Être au-dessus des événements.
    • Son courage est au-dessus de tout.
    • C’est un homme au-dessus des louanges, de la flatterie.
    • Ils peuvent m’injurier à leur aise, je suis au-dessus de leurs insolences.
    • Il est au-dessus de tout ce qu’on peut dire de lui.
  7. Tant au sens physique qu’au sens moral, ce qui est nuisible en soi, mais dont l’effet ou l’influence ne saurait atteindre la personne ou la chose dont on parle.
    • Être au-dessus du besoin.
    • Être au-dessus des vicissitudes de la fortune.
    • Cet homme est au-dessus de l’envie, de la calomnie.
  8. (Théâtre) Position d'un comédien qui se trouve placé sur la scène derrière un meuble ou un objet vis-à-vis du public.
    • Gontran. — Il tire son billet, le remet très aimablement à son oncle, puis remonte vivement au-dessus de la table. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
    • Léontine. — Elle a fait le tour du canapé par la droite de façon à se trouver au-dessus et s’élance pour s’en aller.
      Moricet, qui a deviné son intention, remonte vivement au-dessus du canapé par la gauche de façon, à barrer le passage à Léontine et la fait redescendre.
      — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)

Synonymes modifier

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier