Voir aussi : Bonhomme

Français modifier

Étymologie modifier

Univerbation de bon et de homme.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
bonhomme bonhommes
\bɔ.nɔm\

bonhomme \bɔ.nɔm\ masculin et féminin identiques

  1. Simple et serviable.
    • En un mot, sans la figure sèche et méchante de madame de Serpierre la mère, Lucien eût été complètement heureux et bonhomme ce soir-là, et encore il oublia bien vite ses remarques ; ce fut avec un plaisir vrai qu’il parla avec mademoiselle Théodelinde. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • — On va dîner d’abord, eh ? fit-il, bonhomme. Vous avez dû prendre de l’appétit sur le chemin, et moi, de dire la messe, ça me donne faim sans bon sens. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
    • S’ils en parlaient en famille ou devant un étranger, le vieux leur apparaissait toujours sous les traits d’un personnage biblique et bonhomme. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 139)
    • Avec son air bonhomme et sa démarche de flâneur, il doit drôlement tromper son monde. — (Roger Borniche, Le ricain, 1979)
    • Heureux donc d’avoir la santé et de fourrer équitablement, M. Félicien emplâtrait la petite pute avec toute sa probité de queutard bonhomme lorsque la chose se produisit. — (Frédéric Dard, San-Antonio : La pute enchantée, Fleuve noir, 1982)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
bonhomme
\bɔ.nɔm\
bonshommes
\bɔ̃.zɔm\
bonhommes
\bɔ.nɔm\

bonhomme \bɔ.nɔm\ masculin (pour une femme, on dit : bonne femme)

  1. Homme simple, peu avisé, qui se laisse dominer et tromper.
    • Ce mot de bonhomme, dit à ce personnage si haut placé dans l’administration, et qui peint admirablement l’audace avec laquelle ces créatures ravalent les plus grandes existences, laissa le baron cloué par les pieds. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Va, mon bonhomme, et tu verras comme tu seras bien reçu. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
    • Il fallait voir, le jeudi 10 décembre 1896, tous ces pauvres petits bonhommes et toutes ces pauvres petites bonnes femmes, esthètes infortunés des deux sexes qui, l’œil noyé, tendaient le cou et ouvraient à demi la bouche pour communier en l’honneur d’Ubu.— (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 34)
    • On l’eût même pris pour un bonhomme sans la spiritualité de son regard. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
    • Quand les hommes dits pratiques – qui ne sont souvent que des hommes à courte vue – considèrent la science pure comme un luxe [...], ils s'apparentent aux solennels bonshommes des siècles passés : Lord Melbourne accusant Michael Faraday de perdre son temps à jouer avec un aimant; Samuel Johnson reprochant à Benjamin Franklin d'embouteiller de l'électricité au lieu de s'occuper de ces choses primordiales que sont les guerres et les crises politiques. — (Marie-Victorin, « Pour un institut de géologie », Le Devoir, 27 janvier 1937, page 10)
  2. (Familier) Homme d’un âge avancé.
    • Le bonhomme se porte encore bien.
    • Un vieux bonhomme.
    • Le bonhomme Lefebvre ne me permit pas de descendre ailleurs que dans sa maison, où il me montra la chambre de son neveu, les livres et tous les objets qui lui avaient appartenu. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
    • Ouvre, bonhomme Hiver… c’est le Printemps qui sonne. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 191)
  3. (Familier) Homme du peuple ou de la campagne, en particulier paysan (du point de vue de la condition sociale).
  4. Homme courageux, qui ne fuit pas ses responsabilités.
  5. Représentation sommaire d'un être humain par dessin, par bricolage ou autre moyen d’art plastique.
    • Dessiner des bonshommes sur le mur.
    • Faire des bonshommes.
    • Cet ensemble comprend environ une cinquantaine de petits bonshommes, violemment peinturlurés, qui représentent avec aplomb et raideur tout ce qu’il y a de plus aristocratique, de plus distingué, de plus officiel, dans le monde militaire et politique du Royaume-Uni. — (Jules Verne, P’tit Bonhomme, chapitre 2, J. Hetzel et Cie, Paris, Illustrations par Léon Benett, 1891)
  6. (Militaire) (Familier) Nom que les officiers et sous-officiers donnent à leurs subalternes.
  7. (Botanique) (Régionalisme) Un des noms vernaculaires de la molène (Verbascum thapsus L.)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

Voir aussi modifier

  • bonhomme sur l’encyclopédie Wikipédia  

Gallo modifier

Étymologie modifier

Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
bonhomme bonhommes
\Prononciation ?\

bonhomme \Prononciation ?\ masculin (graphie inconnue)

  1. (Botanique) Jonquille.

Références modifier