Voir aussi : Brandon

Français modifier

Étymologie modifier

(Vers 1130) Apparaît avec le sens de « torche (de paille) enflammée pour éclairer (ou mettre le feu) ». C’est un dérivé en -on de l’ancien français brande (« flamme ») ou *brant (« tison »), apparenté à brander (« luire, flamboyer ») ; *brant ne s’est pas maintenu en raison de son homonymie avec brant (« épée » → voir brandir). L’anglais brand, l’allemand Brand (« feu ») lui sont apparentés ; l’ancien catalan brandó (1296), l’espagnol blandón (« torche ») (1493) sont des emprunts à l’ancien occitan brandon également de même origine.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
brandon brandons
\bʁɑ̃.dɔ̃\

brandon \bʁɑ̃.dɔ̃\ masculin

  1. Torche de paille ou de papier que l’on enflamme pour s’éclairer ou pour allumer un feu.
    • Allumer des brandons.
    • Elle-même, fanatique, farouche dans sa haine de la vérité, dans sa passion d’anéantir le témoignage de la science, déchira la première page d’un manuscrit, l’alluma à la lampe, alla jeter ce brandon flambant dans la grande cheminée, où il n’y avait pas eu de feu depuis vingt ans peut-être ; et elle alimenta la flamme, en continuant à jeter, par morceaux, le reste du manuscrit. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIII)
  2. Corps enflammés qui s’élèvent d’un incendie.
    • Le vent poussait des brandons qui portaient l’incendie de tous côtés.
  3. (Sens figuré) Ce qui provoque des troubles.
    • Les brandons de la discorde. Jeter le brandon de la discorde parmi les citoyens.
    • Cet homme est un brandon de discorde. Cet écrit est un brandon de guerre civile.
    • – Mon Dieu, fit le curé, qui sentait la conversation tourner à l’aigre, vous l’avouerais-je, j’ignore du tout au tout cette fameuse constitution Romanos Pontifices.
      Ce n’était pas de l’eau qu’il venait ainsi de jeter dans le foyer. C’était des brandons.
      — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, pages 104-105)
    • Ou, si l’on préfère un langage plus imagé, elle était le brandon qui risquait bien de mettre le feu à toute la Palestine. — (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 245)
  4. (Vieilli) (Désuet) Paille tortillée au bout d’un bâton qu’on plantait aux extrémités d’un champ pour indiquer que la récolte avait été saisie judiciairement.
  5. (Vieilli) (Désuet) (Au pluriel) Nom que l'on donnait aux fêtes baladoires dans certaines villes de France.
    • Sous le prétexte de danses saintes ou sacrées, on en était arrivé aux danses les plus lascives, les plus lubriques, que, par un doux euphémisme, on qualifiait tout uniment de "profanes" et que l'on particularisait par "brandons" ou danses baladoires , lesquelles, nées du paganisme, avaient gagné l'Europe avec la rapidité et l'empoisonnement de la peste. — (Edmond Bourgeois, Traité pratique et théorique de la danse, Garnier, Paris, 1901, page 36)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • brandon sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Espéranto modifier

Forme de nom commun modifier

Cas Singulier Pluriel
Nominatif brando
\ˈbran.do\
brandoj
\ˈbran.doj\
Accusatif brandon
\ˈbran.don\
brandojn
\ˈbran.dojn\

brandon \ˈbran.don\

  1. Accusatif singulier de brando.