Français modifier

Étymologie modifier

(Vers 1210) Dérivé de chien.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
chiennerie chienneries
\ʃjɛn.ʁi\

chiennerie \ʃjɛn.ʁi\ féminin

  1. Groupe nombreux de chiens.
    • C’était un concert de hurlements, les uns sourds, les autres criards, avec solos, répliques et chœurs où toute la chiennerie de la contrée faisait sa partie. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 150)
  2. (Par extension) (Rare) Ce qui concerne le chien.
    • Une […] passionnée de chiennerie, qui avait fait faire le portrait de sa chienne — (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1890, page 1220)
  3. Acte impudique, impudeur.
    • Une atmosphère de rut, de cuissage et de chiennerie. — (Marcel Aymé, La Jument verte, 1933, p. 208)
    • Dans la chiennerie de son temps, et ceci ne peut s’oublier, il est le seul à avoir parlé profondément de l’amour. — (Albert Camus, L’Homme révolté, 1951, page 127)
    • 12 octobre 1940 – Qu’il est difficile d’être une femme. Je me sens concernée et diminuée par les chienneries de toutes ces femmes qui sont d’abord des femelles avant d’être des êtres humains. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 93)
    • « Quand je pense, m’écriai-je, à tous ces prêtres qui gémissent en secret de leur célibat, alors que c’est le plus beau de leur histoire que d’échapper à cette chiennerie. Et encore les chiens, c’est plus propre. » — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 246)
  4. (Familier) Avarice.
    • Étant plus jeune de quelques années, je m’étonnais de cette chiennerie merveilleuse de certains personnages, comblés des biens de ce monde, qui eussent pu si facilement aider de leur superflu le seul écrivain qui ait quelque chose à dire pour la gloire de leur Seigneur Dieu, abominablement outragé. — (Léon Bloy, Journal, 1895, page 130)
  5. (Vieilli) (Vulgaire) Situation insoutenable.
    • « Le diable sait quoi, quelle chiennerie ! murmura-t-il, non sans cracher. […]. » — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Le nez, 1835 (traduction d’André Markowicz, éditions Acte Sud, 2007, page 75))
    • Tu sais combien de piges il m'a pris, le casse-pipe ? Cinq. Cinq longues années de chiennerie. Afghanistan de mes couilles ! Montagnes de mes couilles ! Putain de guerre ... — (Dmitri Bortnikov, Le Syndrome de Fritz, traduit du russe par Julie Bouvard, Les Éditions Noir sur Blanc, 2012)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier