Français modifier

Étymologie modifier

Du latin coronare.

Verbe modifier

 
Napoléon se faisant couronner.

couronner \ku.ʁɔ.ne\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Ceindre d’une couronne.
    • Une place d’honneur m'avait été réservée et une charmante Mangarevienne m’avait couronné de fleurs. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Couronner de fleurs, de laurier, de myrte. - Couronner d’une couronne d’or, d’une couronne d’argent.
  2. Ceindre solennellement d’une couronne la tête d’un souverain, lors de son sacre.
  3. (Par extension) Transmettre ou conférer le titre de roi, de souverain.
    • Ce monarque, avant de mourir, fit couronner son fils.
  4. Récompenser en décernant une couronne ou un prix.
    • Marius André […] devait être couronné cette même année lauréat des Jeux Floraux septennaires du Félibrige et publier deux ans après son œuvre principale, […]. — (Émile Ripert, Le Félibrige, Armand Collin, 1924, page 142)
    • (Par extension) Couronner un ouvrage. - Les livres que l’Académie a couronnés.
    • (Sens figuré) Couronner la vertu. - N’est-ce pas couronner le crime que d’élever un tel homme à cette dignité?
  5. Placer des couronnes sur certaines choses.
    • Les anciens couronnaient la poupe de leurs vaisseaux en signe d’allégresse.
  6. (Soutenu) Orner ou entourer la tête en manière de couronne.
    • De simples fleurs couronnaient cette tête charmante. - Un front couronné de cheveux blancs.
  7. (Par extension) Occuper la partie supérieure d'une chose, en surmonter d’autres.
    • Ailles est placé au pied de la montagne où se livra, le 7 mars 1814, la bataille de Craonne, entre les Français et les troupes alliées. Les Français enlevèrent ce village de vive force, et gravissant la montagne sous un feu terrible, parvinrent à couronner le plateau et à en chasser l'ennemi. — (Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, tome 1, Laon : bureau du Journal de l'Aisne, & Paris : chez Dumoulin & chez Didron, 1857, page 7)
    • Un entablement couronne l’édifice.
    • Que mon front de cheveux au printemps se couronne,
      Ou que tout dépouillé comme l’arbre en automne,
      Il penche sous le temps si prompt à déflorir ;
      Les lauriers de l’Arno cesseront de verdir,
      La neige sera flamme, et la pierre amollie ;
      Mon coeur deviendra pierre, avant que je l’oublie.
      — (Sébastien Rhéal de Céséna, Pétrarque, in Les stations poétiques Heures d’amour et de douleur, 1858, page 16)
    • (Militaire) Des batteries redoutables couronnaient la hauteur, toutes les hauteurs. - Couronner une position, une hauteur, les glacis.
  8. (Sens figuré) Apporter la dernière perfection ; mettre le dernier ornement à quelque chose.
    • Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu'après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. — (L.-H., Physiologie de l'avocat, dans Le musée pour rire, t.1, Paris, Aubert, 1839)
    • L'homme a inventé les dieux et il a créé l'amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. L'amour a donné naissance au poète, puis au psychologue et, pour couronner l'humaine sottise, à cet enfonceur de portes ouvertes qui s'est baptisé psychanalyste — le paladin du refoulement et l'écuyer servant la Haute Dame Libido. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
    • Il a couronné sa vie par une mort généreuse. - Le succès a couronné son entreprise.
  9. (Sens figuré) Environner, ceindre.
    • Plusieurs coteaux couronnent cette ville.
  10. (Par extension) Faire se blesser, un cheval, au genou.
    • Il a couronné son cheval. - Un cheval couronné.

se couronner transitif

  1. Se blesser aux genoux en tombant, en parlant d’un cheval.

Dérivés modifier

Proverbes et phrases toutes faites modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier