crime de lèse-majesté

Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de crime et de lèse-majesté.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
crime de lèse-majesté crimes de lèse-majesté
\kʁim də lɛz.ma.ʒɛs.te\

crime de lèse-majesté masculin

  1. (Droit) Atteinte à la personne ou aux symboles du monarque, considéré comme un crime.
    • Quand la tyrannie eut inventé les crimes de lèse-majesté, qui étaient ou des actions indifférentes ou des actions héroïques, qui eût osé penser qu’elles pouvaient mériter une peine plus douce que la mort, à moins de se rendre coupable lui-même de lèse-majesté ? — (Maximilien de Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante.)
    • En effet, crime de lèse-majesté évident et accablant, ces derniers [des policiers chargés de la sécurité à Buckingham] auraient très régulièrement et généreusement puisé dans les bols et ramequins royaux qui contenaient les amuse-gueule destinés aux invités des réceptions préalables au remariage du princier rejeton. — (Mediapart du 17/12/2013, La reine, la police et les amuse-gueule)
  2. (Sens figuré) Faute ; impair.
    • [Le cardon] D’aucuns le confondent même avec la blette. Crime de lèse-majesté. — (Laurence Girard, « Le cardon est au cœur des tables de fête », Le Monde. Mis en ligne le 15 décembre 2018)
    • Au grand déplaisir des puristes, les classes moyennes ont commencé à s’emparer du lieu, provoquant des innovations insupportables. On y vend désormais de la soupe, du porridge et même des brownies sans gluten. Le 2 janvier, Greggs a provoqué un véritable crime de lèse-majesté, en lançant le sausage roll végan. — (Eric Albert, Le Royaume-Uni ricane d’une saucisse végane, Le Monde. Mis en ligne le 18 janvier 2019)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier