culée
Français modifier
Étymologie modifier
- Composé de culer.
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
culée | culées |
\ky.le\ |
culée \ky.le\ féminin
- (Architecture) Massif de maçonnerie qui soutient, dans leur poussée, les voûtes des dernières arches d’un pont. Élément statique en béton ou en métal, destiné à recevoir l’extrémité du tablier d’un pont ou d’un viaduc.
- Bert avait suivi les péripéties de la catastrophe, depuis la séparation des eaux jusqu’à la culée du pont. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 320 de l’édition de 1921)
- (Architecture) Pilier qui soutient les retombées d’un arc-boutant d’une église gothique.
- (Ponts et chaussées) Rang de pieux pour soutenir les terres.
- (Biologie) Partie la plus proche de la queue de l’animal.
- (Marine) Action de culer, chemin fait par l’arrière; coup que la quille d’un vaisseau donne quelquefois contre le fond.
- Schouten, en parlant d’un tremblement de terre qui se fit aux îles Moluques, dit que les montagnes furent ébranlées, et que les vaisseaux qui étaient à l’ancre sur trente ou quarante brasses, se tourmentèrent comme s’ils se fussent donné des culées sur le rivage. — (Georges Louis Leclerc, Théorie de la terre, art. XVI)
- (Exploitation forestière) Gros bout de la grume, celui qui a été séparé de la souche.
- Assis bas sur une chauffeuse bancale, les mains en avant, devant l'âtre qui fut celui de Bertine et où brûle encore ce noueux bois de culée qui appartient à l'abatteur et que Jobeau, ahanant, a dû passer des heures à fendre, je n'ai plus qu'à écouter Marthe. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 144)
- Les cavités, correspondant à la décomposition de l’ancien ensouchement de ces tiges issues de taillis, ne dépassent guère 50 cm de hauteur, même si elles sont particulièrement importantes à la culée. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
- Pendant le décours de la lune, les bûcherons s’occupent à déhoupper les arbres, à faire des bourrées, scier les tiges dans les longueurs qu’on les veut, former leurs chantiers de bois de chauffage, et fendre les culées ; en même temps, les scieurs de long et les charpentiers débitent les pièces ainsi coupées et préparées par les bûcherons. — (Louis-Gervais Delamarre, Traité pratique de la culture des pins à grandes dimensions, 1831)
Apparentés étymologiques modifier
Vocabulaire apparenté par le sens modifier
- culée figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : pont.
Traductions modifier
Traductions à trier modifier
- Afrikaans : steunpunt (af), steunpilaar (af)
- Allemand : Widerlager (de) neutre, Stützepfeiler (de), Gewölbepfeiler (de), Stoß (de)
- Anglais : abutment (en)
- Espagnol : contrafuerte (es), estribo (es), pilastra (es), tope (es)
- Espéranto : abutmento (eo)
- Ido : abutmento (io)
- Néerlandais : steunmuur (nl)
- Portugais : pegão (pt)
Forme de verbe modifier
Voir la conjugaison du verbe culer | ||
---|---|---|
Participe | ||
Passé | ||
(féminin singulier) culée | ||
culée \ky.le\
- Participe passé féminin singulier du verbe culer.
Prononciation modifier
- \ky.le\
- (Région à préciser) : écouter « culée [ky.le] »
- France (Saint-Étienne) : écouter « culée [Prononciation ?] »
- France (Hérault) : écouter « culée [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « culée [Prononciation ?] »
- Canada (Sainte-Marie) : écouter « culée [Prononciation ?] »
- France (Bretagne) : écouter « culée [Prononciation ?] »
- Céret (France) : écouter « culée [ky.le] »
- Somain (France) : écouter « culée [Prononciation ?] »
Homophones modifier
Anagrammes modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi modifier
- culée sur l’encyclopédie Wikipédia
Références modifier
- « culée », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage