Français modifier

Étymologie modifier

Du latin delatio.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
délation délations
\de.la.sjɔ̃\

délation \de.la.sjɔ̃\ féminin

 
Caricature parue dans L'Assiette au Beurre, décrivant le système de délation organisé dans l'armée française et révélé lors de l'affaire des fiches (1904)
  1. Dénonciation faite dans un mauvais dessein (obtenir un avantage quelconque, tel de l’argent).
    • Cette anonyme délation, qui accusait le prince et ma femme, part encore d’une main ennemie. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
    • Le Marquis.– Il y a des circonstances où la délation, s’appuyant sur un dévouement sans bornes, devient de l’abnégation. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
    • Un excellent moyen d’avancement, c’est la délation. Cela vous met bien avec la police, qui tout aussitôt vous protège, mais en se servant de vous ; car une fois que l’on a commencé, il n’y a plus d’honneur ou d’amitié qui tienne : il faut marcher. — (André Gide, Retouches à mon Retour de l’U.R.S.S., 1937)
    • Chaque fois que la délation est érigée en système, chaque fois elle sert à de tragiques règlements de comptes. — (Pierre Foglia, La Presse, 11 novembre 2014)
    • La deuxième façon d’appeler à la délation est de la valoriser comme un devoir citoyen, civique. Ce n’est plus de la délation, c’est de la dénonciation dans le sens où c’est pour aider l’État, la population. — (Vanessa Codaccioni : « L’État nous pousse à agir comme la police », Reporterre, 2021)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • délation sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier