Français modifier

Étymologie modifier

De corne, avec le préfixe en-.

Verbe modifier

encorner \ɑ̃.kɔʁ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Frapper avec ses cornes.
    • Il roula les yeux, s’ébroua, se baissa encore, banda ses muscles, se dressa d’un bond, s'élança, encorna une jeune fille et disparut avec elle, la projetant dans les airs, à l’intérieur du labyrinthe. — (Friedrich Dürrenmatt, La Ballade du Minotaure, dans La mort de la Pythie : suivi de Minotaure, L’Âge d’Homme, 1999, page 78)
    • Il aurait fallu cautériser, à défaut de recoudre, comme son oncle le faisait pour le petit bétail qui se blessait aux clôtures ou qui s’encornait pour régler un différend de pâture. — (Claire-Lise Marguier, Le Sceau de la reine, Rouergue, 2014, page 227.)
  2. (Sens figuré) Tromper un mari : lui faire porter des cornes, en faire un cornard.
    • La Louison dedans Paris
      A plus encorné de maris
      Que Sedan n’a fait d’arquebuses.
      — (Le Cabinet satyrique, 1618)
    • Il n’en veut pour preuve que son cas personnel : marié à une rempailleuse de chaises d’apparence très honnête, il fut encorné dans le mois qui suivit son union, et ce par un garde champêtre, ce qui constitue à ses yeux (et aux miens) une circonstance aggravante. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, page 73)

Traductions modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Paronymes modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  • Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, Nancy, 1807.