Français modifier

Étymologie modifier

Mot dérivé de engourdir, avec le suffixe -ment.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
engourdissement engourdissements
\ɑ̃.ɡuʁ.dis.mɑ̃\

engourdissement \ɑ̃.ɡuʁ.dis.mɑ̃\ masculin

  1. Action d'engourdir, état de ce qui est engourdi.
    • A peine couchée, ou plutôt à peine endormie, elle sentait son bras droit tomber dans l'engourdissement, et elle ne se réveillait qu'au moment où cet engourdissement lui semblait gagner le cœur. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
    • Un trait curieux, qui marque l’engourdissement de la province, c’est l’engourdissement des élèves eux-mêmes. Ils sont ternes, n’ont pas l’air de sentir, ne se secouent pas au tableau. X…, qui est de bon sens et judicieux, me cite un nouveau venu arrivant de Paris, qui au tableau s’agite, se disculpe, dit : « C’est singulier, je suis tout incapable aujourd’hui. » Bref, il se défend tout en faisant le modeste en public. C’est qu’à Paris l’amour-propre est un grand excitateur. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • Dans la tiède torpeur du réveil le père Jourgeot savoura ce délicieux engourdissement qui est comme la prise de conscience des bons sommeils réparateurs et des nuits tranquilles. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Cependant, les bras croisés et les yeux attachés à une carte des États-Unis tendue sur le tableau noir, il tomba bientôt dans une sorte d’engourdissement qui ressemblait à de la stupeur. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 224)
    • (Sens figuré)Elle tomba dans un engourdissement pénible à voir. Le soleil était obscur, la nature se voilait, les fleurs ne lui disaient plus rien. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier