Voir aussi : en train

Français modifier

Étymologie modifier

Création de Stendhal. On ne sait pas s’il est tiré du verbe entraîner, au sens de « charmer, enthousiasmer », ou s’il s’agit d’une forme agglutinée de la locution adjectivale en train[1].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
entrain entrains
\ɑ̃.tʁɛ̃\

entrain \ɑ̃.tʁɛ̃\ masculin

  1. Ardeur à faire quelque chose, gaieté naturelle et communicative ; bonne humeur ; vivacité, fougue.
    • Le soir, les délices et la joie du souper avec les uccelletti, la polenta et l'entrain général, semblent reculer les bornes de l'existence du côté des plaisirs si vifs de la bête. — (Stendhal, Rome, Naples et Florence, 1817)
    • Mais, vont dire nos modernes Fabius, nos pourris diplomatiques, il fallait avant tout gagner du temps, faire tomber l'entrain populaire, et, « laisser cuire la révolution dans son jus ». — (Émile Morice, La Grèce, telle que l'ont faite les Philhellènes et les Protocoles, dans Révélations et pamphlets, 1834)
    • La gauche « qui ne sait plus ce qu'elle veut » ne se contente plus de se taire, mais prend l'habitude de faire sien le grand discours de régression d'une droite dont elle envie la bonne santé, d'une droite à l’entrain réactionnaire communicatif. — (Élisabeth Guibert-Sledziewski, Une culture de régression, dans Flash sur la droite, Raison présente n° 88, p.115, 4e trimestre 1988)
    • Mais voilà, mâles et femelles semblent liés par des relations bien équivoques, et les intérêts évolutifs de deux individus aussi différents sont rarement convergents, introduisant dans leurs entrains amoureux les bases du conflit sexuel. — (Thierry Lodé, La guerre des sexes chez les animaux, Odile Jacob 2006, p. 180)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. L’Académie française, Être entrain de (emploi que l’Académie considère comme fautif), 12 juillet 2016