Français modifier

Étymologie modifier

Du latin expirare.

Verbe 1 modifier

expirer \ɛks.pi.ʁe\ intransitif

  1. Rendre le dernier soupir.
    • […], elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s'efforça vainement de la secourir, de la ranimer; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • Cette apnée peut durer de quelques secondes à une, deux minutes et plus. On peut croire que l'enfant est expiré, puis une inspiration reparaît suivie d'autres de plus en plus rapprochées, et les alternatives d’apnée et de respiration fréquente se répètent à plusieurs reprises jusqu'à la mort. — (Frédéric Rilliet & Ernest Barthez, Traité clinique et pratique des maladies des enfants, 2e éd., tome 1, Paris : chez Germer Baillière, 1853, p. 464)
    • Bien que sur le point d’expirer le Bouddha se sent encore la force de recevoir une foule d’arhats les uns après les autres et de leur adresser des exhortations. — (Barthélémy Saint-Hilaire, « Le Bouddha birman », ans le Journal des Savants, septembre 1869, page 532)
  2. (Sens figuré) Prendre fin, cesser d’être, en parlant de certaines choses physiques ou morales.
    • Ma police d’assurance pour mon habitation était expirée depuis le jour précédent, et […] il avait été convenu qu’à six heures je me présenterais devant le conseil des directeurs de la compagnie pour arrêter les termes d’un renouvellement. — (Edgar Poe, L’Ange du bizarre, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire)
    • Le bail de la caserne de gendarmerie de Saint-Nicolas-du-Pélem expire le 31 décembre 1880, celui de Mûr le 30 avril 1881, et ceux de Bégard et Quintin le 30 septembre 1881.
      M. de Boisboissel, propriétaire de la caserne actuelle de Saint-Nicolas-du-Pélem, consent à renouveler le bail, mais moyennant une augmentation de 600 fr., ce qui élèverait le prix du loyer de 600 fr. à 1,200 fr.
      — (« Rapport du Préfet », Département des Côtes-du-Nord : Procès-verbaux des séances du Conseil Général, session d'août 1880, p. 101)
    • La vague vient expirer au pied de cette falaise.
    • Les sons expirèrent lentement.
    • À sa vue, le reproche expira sur mes lèvres.
    • La puissance de cet empire était près d’expirer.

Notes modifier

  • Une tournure critiquée, qui se rencontre pourtant sous la plume de grands écrivains classiques, est : La reine expirée, madame de Maintenon voulut revenir chez elle. — (Marquise de Caylus, Souvenirs, chapitre III ; C. Marpon & E. Flammarion éditeurs, s. d., page 146.) — Il faut dire : La reine ayant expiré, …

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Verbe 2 modifier

expirer \ɛks.pi.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Rendre l’air qu’on avait aspiré.
    • Expirer l’air.

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier