Français modifier

Étymologie modifier

(1765) Altération de faire coup blanc, expression attestée en 1601 dans le vocabulaire du jeu de quilles. Hippolyte-François Jaubert voit dans cette prononciation une origine berrichonne[1].

Locution verbale modifier

faire chou blanc \fɛʁ ʃu blɑ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. Au jeu de quilles, rater son coup, lancer la boule sans abattre aucune quille.
    • Celui qui fait chou-blanc, perd son coup, c’est-à-dire, ne compte rien, puisqu’il n’a rien abattu. Toute quille abattue par autre chose que par la boule, n’est point comptée. — (LEncyclopédie, volume XIII, 1765, page 712)
    • On dit aussi au jeu des Quilles, d’Un joueur qui n'abat rien, qu’Il a fait Chou-blanc, ou simplement, on dit Blanc. — (Dictionnaire de l'Académie française, 5e édition, tome 1, 1798, page 145)
  2. (Par extension) Subir un échec ; échouer.
    • Je vois pourtant dans cet ouvrage bien des longueurs, et de petites corrections à faire, mais je ne m’en donnerai pas la peine ; c’est un coup de boule où j’ai fait chou blanc et perdu la partie : tout est dit. — (Charles Collé, journal de 1760, dans Journal et mémoires de Charles Collé, avec une introduction et des notes par Honoré Bonhomme, Firmin-Didot, t. 2, 1868, pages 264-265)
    • Elle espérait rencontrer quelqu’un à qui causer ; son attente était déçue ; elle faisait chou-blanc. — (Adolphe Brisson, Portraits intimes, A. Colin, 3e série, 1897, page 15)
    • C’était bien la seule piste valable qu’il restait maintenant. Si la police faisait chou blanc là, ils seraient dans de beaux draps, le Corse et lui. — (Richard Deutsch, Les Voix de Brest, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2007, page 105)
    • ... les gendarmes avaient enquêté, ils avaient fait chou blanc... — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)

Synonymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  1. Hippolyte-François Jaubert, Glossaire du centre de la France, volume 1, N. Chaix et Cie, Paris, 1856, pages 255-256 et note page 218.