Voir aussi : Garrigue

Français modifier

Étymologie modifier

(XVIe siècle) De l’occitan garriga de même sens, issu du latin médiéval garrica, le masculin en ancien occitan est garric (« chêne kermès »), auquel correspond dans le domaine d'oil, jarrie (« chêne kermès »), racine dont est issu nombre de toponymes.
Ces mots se rattachent à un vaste ensemble lexicologique désignant des épineux, des terres incultes, dont on relève les représentants de la Péninsule Ibérique jusqu'à l'Italie du sud. Cet ensemble serait dér. d'un type préroman *carra- pour l'identification duquel les avis divergent :
  1. selon certains, la base préromane est *carra- (« pierre, caillou ») d'où le dérivé gascon carroc, garroc (« rocher »), les sols pierreux donnant naissance à une végétation rabougrie et épineuse,
  2. pour d'autres, la racine est *karr- (« chêne ») d'où les dénominations de plantes épineuses, de landes.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
garrigue garrigues
\ga.ʁig\
 
Paysage de garrigue.

garrigue \ɡa.ʁiɡ\ féminin

  1. (Botanique) Végétation basse plus ou moins impénétrable, constituée principalement d'arbrisseaux résistant à la sécheresse, formant des fourrés épineux.
    • La steppe à Braphypode, les « tomillares » à Thym vulgaire, les garrigues à Lavande, le garrigues touffues à Cistes ou à Chêne Kermès […]. C'est toute l'étude des paysages méditerranéens qu'il faudrait faire, […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.174)
    • […] ; la végétation, très dégradée, se réduit, pour l'ordinaire, à une garrigue appauvrie, à un tomillar parfumé, avec des plaques d’armoises et d’alfa ([…]). — (Jules Sion & Maximilien Sorre, Géographie universelle, publiée sous la direction de Paul Vidal de La Blache & de Lucien Gallois, tome 7 (Méditerranée, péninsules méditerranéennes), part. 1 (Généralités), Éditions Armand Colin, 1934, p. 164)
    • Les bouquets de cistes pourpres ou blancs chamarraient la rauque garrigue, que les lavandes embaumaient. Il soufflait par là-dessus un air sec, hilarant, qui nettoyait la route en dépoussiérant l'alentour. — (André Gide, Si le grain ne meurt.)
    • Ainsi, à propos de la viticulture dans les campagnes montpelliéraines à la fin de l'Ancien Régime : dans les terroirs de garrigue, les parcelles en vigne appartenaient à de petits paysans ou à des journaliers plus désireux de boire leur vin que de produire pour le marché, […]. — (Albert Soboul, Contributions à l'histoire paysanne de la Révolution française, 1977, p. 24)
    • […]; d'autre part, la nature d'un terrain non agricole, spontanément, ce n'est pas le bois, mais la broussaille, la friche, la lande, la ginestaie, la garrigue, la genévraie, le maquis, la pelouse rase... ou le désert ! — (Acta geographica, Société de géographie, 1986, page 103)

Notes modifier

  • Cette formation est issue de la dégradation de la forêt de chênes-verts et blancs par la dent du mouton, la hache de l'homme et le feu durant plus de 5000 ans. Elle est caractéristique des régions méditerranéennes.

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier



Paronymes modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • garrigue sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier