Français modifier

Étymologie modifier

Du latin gurdus.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin gourd
\ɡuʁ\

gourds
\ɡuʁ\
Féminin gourde
\ɡuʁd\
gourdes
\ɡuʁd\

gourd \ɡuʁ\

  1. Qui est devenu comme perclus par le froid.
    • Avoir les mains gourdes, les articulations gourdes. — Avoir les doigts gourds.
    • Chez un pauvre petit collégien d’un lycée de province qui trottait, son cartable sous le bras, les mains cuisantes d’engelures, les pieds gourds dans ses galoches, par les rues glacées de sa ville de montagnes, l’hiver, ce n’était qu’un obscur et douloureux instinct. — (Paul Bourget, Le Disciple, 1899, page 126)
    • […]; si l’âme était gourde et contuse, l’esprit n’était, ni moins endolori, ni moins recru. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Parfois il s’approchait du piano et, sans s’asseoir, plaquait de ses doigts gourds quelques accords : ma grand-mère disait, avec un sourire fermé : « Charles compose. » — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 52)
  2. Emprunté ; lourdaud ; maladroit.
    • À petits pas gourds, chaussé de chaussons, un vieux gaga apoplectique, rhumatismal, ataxique et blanc, dont par derrière les kellner se gaussaient, le goguenardant et tournant en bourrique, vint s'attabler à un autre coin; […]. — (William Ritter, Leurs Lys et leurs Roses, Mercure de France, 1903, page 131)
    • Elle me disait, à propos de cette nouvelle Singer :
      « Ces machines, quand c’est neuf, c’est gourd, mais gourd qu’on ne peut pas les traîner ! C’est le contraire des gens qui s’engourdissent avec l’âge. »
      — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 59)
    • Goodfield s'était emparé d'un mince cahier qu’il feuilletait de ses gros doigts gourds, en marmottant de temps à autre quelques vagues paroles. — (Jean Ray (écrivain), Harry Dickson, X-4, 1934)
    • J’avais été les retrouver dans une loge, à une répétition des ballets russes à l’Opéra. De ma vie, je ne m’étais senti plus gourd, plus déplacé, plus muet. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, pages 305-306)
    • Le joyeux babil des premières secondes s’en ressent, et les phrases s’espacent. On se quitte un peu gourds, et l’au revoir a des accents de délivrance. — ( Philippe Delerm, La sieste assassinée, Gallimard, coll. Folio, 2001, page 13)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

gourd \ɡuʁ\ masculin

  1. (Lyonnais) Variante orthographique de gour. Trou rempli d’eau, gouffre dans une rivière. On le dit particulièrement d’un lieu disposé dans une rivière pour y attirer et prendre les poissons. — (Jean-Baptiste Onofrio, Essai d’un glossaire des patois du Lyonnais, Forez et Beaujolais, Scheuring, 1864, p. 234)

Prononciation modifier

  • (Merci d’indiquer une prononciation, ou à défaut, de retirer le modèle.)
  • France (Lyon) : écouter « gourd [Prononciation ?] »
  • France (Lyon) : écouter « gourd [Prononciation ?] »

Anagrammes modifier

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Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

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Nom commun modifier

gourd \ɡʊəd\, \ɡɔːd\ (Royaume-Uni), \ɡʊɹd\, \ɡɔːɹd\ (États-Unis)

  1. Plante de la famille des cucurbitacées comme le potiron, la courge ou le melon.
  2. Fruit des plantes de la famille des cucurbitacées.
  3. Calebasse.
  4. Gourde (calebasse, courge séchée et vidée, dont les gens se servent pour porter de l’eau, du vin ou quelque autre boisson).

Prononciation modifier