Français modifier

Étymologie modifier

Du latin hostia (« victime offerte en expiation » par opposition à une « victime offerte en remerciement ») d’où le sens liturgique d’« offrande ».

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
hostie hosties
(h muet)\ɔs.ti\
 
Des hosties (sens 1)

hostie (h muet)\ɔs.ti\ féminin

  1. (Religion) Pain très mince et sans levain (azyme) que le prêtre offre et consacre à la messe.
    • Le prêtre ouvrit le calice ; il prit entre ses deux doigts une hostie blanche comme la neige, et s’approcha d’Atala, en prononçant des mots mystérieux. — (François-René de Chateaubriand, Génie du christianisme, 1802)
    • Philippe. – Notre vengeance est une hostie que nous pouvons briser sans crainte et nous partager devant Dieu. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte III, scène 7)
    • […], Pâques dont les jeunes filles reçoivent la blanche hostie et les œufs rouges! — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • C’est une messe. […]. Il achève l’offertoire, et je le vois, debout, qui saisit la patène plaquée contre sa poitrine. Un enfant de chœur lui tend, l’une après l’autre, le burettes, cependant que le prêtre dépose l’hostie sur le corporal. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 249)
    • Or, le bruit se répandit bientôt que le juif avait jeté l’hostie dans une cuve d’eau bouillante, à la suite de quoi l’eau aurait rougi sans s’altérer. Et l’on assurait que, depuis ce temps, l’enfant Jésus surnageait dans cette eau, sans qu’il fût possible de l’y enfoncer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Elle non plus n’aimait pas beaucoup notre curé ; elle avait naguère fixé pour ses Pâques un dimanche ; il n’était venu avec l’hostie que le surlendemain. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 204)
    • Autrefois, et encore aujourd’hui dans certains rites, cela se pratiquait vraiment avec du pain : le pain le plus banal, celui que pétrit le boulanger. Aujourd’hui, chez les catholiques, ce sont ces petites rondelles blanches, à la consistance et au goût de carton, qu'on appelle des hosties. — (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, page 102)
  2. (Histoire) Victime offerte et immolée à Dieu chez les Hébreux.
    • Ainsi de belles fleurs l’hostie est couronnée,
      Alors qu’au sacrifice en pompe elle est menée.
      — (Isaac de Benserade, Cléopâtre, acte IV, scène 2)

Synonymes modifier

Pain consacré
Victime offerte à Dieu

Dérivés modifier

Holonymes modifier

Méronymes modifier

Traductions modifier

Interjection modifier

hostie \Prononciation ?\

  1. (Québec) (Vulgaire) (Blasphématoire) Sacre, juron québécois, un des plus courants.
    • Son ch’val, hostie, son ch’val, v’là qu’i’était rendu vert. — (François Lavallée, Quand la fontaine coule dans la vallée, Linguatech, Montréal, 2006)

Prononciation modifier




Variantes modifier

  • Les sous-titres [des Têtes à claques diffusées en France] se contentent en général de reprendre par écrit les dialogues qu’une oreille française a souvent du mal à saisir dans toute leur subtilité. Quelques expressions sont toutefois traduites : « ’stie que je suis hot » deviendra par exemple « Putain que je suis fort » […]. — (Le Devoir, 7 janvier 2008)

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Tchèque modifier

Étymologie modifier

Du latin hostia.

Nom commun modifier

Cas Singulier Pluriel
Nominatif hostie hostie
Génitif hostie hostií
Datif hostii hostiím
Accusatif hostii hostie
Vocatif hostie hostie
Locatif hostii hostiích
Instrumental hostií hostiemi

hostie \ɦɔstɪjɛ\ féminin

  1. (Religion) Hostie.

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Références modifier