Voir aussi : Incroyable

Français modifier

Étymologie modifier

Du latin incrēdĭbĭlis (« incroyable »).
Synchroniquement, dérivé de croyable, avec le préfixe in-.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
incroyable incroyables
\ɛ̃.kʁwa.jabl\

incroyable \ɛ̃.kʁwa.jabl\ masculin et féminin identiques

  1. Qui ne peut pas être cru, ou qui est difficile à croire. — Note : Il se dit surtout des choses.
    • L’effondrement, bien qu’il se produisît de toutes parts, demeurait inimaginable, incroyable. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 394 de l’édition de 1921)
    • Cet auteur rapporte des faits incroyables.
    • Il est incroyable combien cet homme-là fait de choses.
  2. (Par hyperbole) Qui est excessif, extraordinaire, qui passe la croyance.
    • Une incroyable activité.
    • Une joie incroyable.
    • Un plaisir incroyable.
    • Des douleurs, des maux, des peines incroyables.
  3. (Familier) Qui est étrange, ridicule.
    • Cet homme est incroyable avec ses prétentions.

Synonymes modifier

→ voir étrange (3)

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Proverbes et phrases toutes faites modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
incroyable incroyables
\ɛ̃.kʁwa.jabl\

incroyable \ɛ̃.kʁwa.jabl\ masculin

  1. Jeune homme de l'époque révolutionnaire en France, portant une tenue extravagante et affectant une façon de parler particulière.
    • Les incroyables et les muscadins, qui furent les élégants et les raffinés de la jeune génération, étaient arrivés à défigurer la parole, en imitant une sorte de gazouillement d’oiseau. Les femmes agrémentaient cette espèce de gamme susurrante, avec des soupirs, des intermittences dans la voix, des demi-sourires et des roulements d’yeux languissants. Les hommes, qui affectaient de prendre, en parlant, les poses les plus nonchalantes, émaillaient leurs discours de paole d’honneu et de je vous zu-e. — (Paul Lacroix, Directoire, Consulat et Empire : mœurs et usages, lettres, sciences et arts, France, 1795–1815, Librairie de Firmin-Didot et Cie, Paris, 1885, deuxième édition)
    • Beaucoup de personnes me croient légitimiste. — J’ai une cravate qui fait trois fois le tour de mon cou, comme en portaient les incroyables, comme en avaient les royalistes sous la Restauration. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • Le professeur s’appelle D…
      Il a une petite bouche pincée, il marche comme un canard, il a l’air de glousser quand il rit, et sa perruque est luisante comme de la plume. Il a eu pour la troisième fois le prix d’honneur au concours général ; l’an passé, on l’a décoré, il a une crête rouge. Il parle un peu comme un incroyable, il prononce : « Cicé-on, discou-e, Alma pa-ens. »
      Il est le professeur de latin, il a un français à lui.
      — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier