Français modifier

Étymologie modifier

Emprunté du bas latin mellifluus (« d’où coule le miel »).

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
melliflue melliflues
\mɛ.li.fly\

melliflue \mɛ.li.fly\ masculin et féminin identiques

  1. (Vieilli) Qui abonde en miel, qui fait le miel.
    • Je ne sais pas à quel dessein
      Cette cohorte melliflue
      Vint par l’air en guise de nue.
      — (Paul Scarron, Virgile travesti, VII, 1648-1653)
  2. (Vieilli) (Sens figuré) (Péjoratif) Qui distille du miel, qui est doucereux.
    • Malgré cette éloquence melliflue, Pandolphe, avec une infatuation obstinée et sénile, jurait ses grands dieux que le seigneur Matamore serait son gendre, ou que sa fille entrerait au couvent. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • Serions-nous ensorcelés par le ton papelard des Raminagrobis, par la traîtrise de ce langage melliflue qui, parfois, nous arrive sur les ondes ? Un récent ouvrage, au titre fallacieux, fait mesurer toute l'illusion de ceux qui rêvent une prochaine réconciliation entre l’Église et les Fils de la Veuve. — (Jacques d'Arnoux, Les sectes maçonniques, dans Nouvelles paroles d'un revenant (justice pour Dieu), Nouvelles Éditions Latines, 1965, page 55)
    • Las ! il arrive trop tard : celui-ci vient d'être octroyé à un bel esprit de la Cour, melliflue à souhait, et dont l'éloquence vive et légère fait l'admiration des ruelles. — (Jean-Michel Royer, François Mitterrand élu à L'Académie française : discours de réception et autres textes de circonstance, Paris : chez Balland, 1989)
  3. (Vieilli) (Sens figuré) (Littéraire) Qui a la douceur, la suavité du miel.
    • « Ce serait une barbarie, continua-t-il, d’adapter cette espèce de muselière ou caveçon à une bouche si fraîche, si rose et si melliflue ; des cercles de corde iraient très-mal aussi, convenez-en, à des poignets mignons et délicats faits pour porter des bracelets d’or constellés de diamants. » — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • « Êtes-vous absolument certains qu’il ne s'agissait pas simplement de brigands ? » s’enquit sous lui, depuis la table du conseil, Varys, d’un ton melliflue. — (George R. R. Martin, Le trône de fer, 1996 - traduit par Jean Sola, 1998)

Variantes orthographiques modifier

Bien que moins cohérente sur le plan étymologique, on rencontre parfois la graphie melliflu.

Apparentés étymologiques modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier