Français modifier

Étymologie modifier

(XVIIe siècle)[1] De l’italien meschino[1] ou de l’espagnol mezquino[1][2], tous deux issus de l’arabe مسكين, miskīn (« pauvre »), lui-même issu de l’akkadien 𒈦𒂗𒆕, muškēnu/muškēnum (« celui qui se prosterne, se soumet »)[1], traduit en urartéen par mesken (le soumis). Le français régional de Bourgogne connaît également les adjectifs de même racine méchin et méquin signifiant tous deux « chétif, malingre ».

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin mesquin
\mɛs.kɛ̃\
mesquins
\mɛs.kɛ̃\
Féminin mesquine
\mɛs.kin\
mesquines
\mɛs.kin\

mesquin \mɛs.kɛ̃\ masculin

  1. Sans importance ni valeur, exigu et pauvre.
    • Les beautés de la nature semblent bien mesquines, comparées à leur représentation au théâtre. — (Honoré de Balzac; Les Paysans, 1823)
    • Le père avait la mine étoffée et majestueuse d’un roi mage. Nous nous trouvions bien laids et bien mesquins à côté de ce gaillard solennel ; et du ton le plus humble, le chapeau à la main, nous lui demandâmes s’il voulait bien daigner nous vendre quelques paires de babouches de maroquin jaune. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • Mais la raison est toujours mesquine auprès du sentiment ; l’une est naturellement bornée, comme tout ce qui est positif, et l’autre est infini. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Quant aux brides, aux mors, aux têtières, aux frontails, nos langues du Nord sont trop froides, trop pauvres, trop mesquines, pour en décrire les somptuosités; […]. — (Théophile Gautier, L’Inde, dans Caprices et zigzags, 1852)
    • Quels que soient les procédés employés, fusées paragrêles, niagaras, herses électriques, la grêle n'y regarde pas, elle tombe là où elle doit tomber, et nos moyens sont trop mesquins pour être efficaces. — (Abbé Th. Moreux, Peut-on se protéger contre la grêle, L'Ouest-Éclair(Rennes), n° 7547 du 3 juillet 1922)
  2. Qui a un esprit étroit, en parlant d’une personne qui ne montre pas d’ouverture d’esprit.
    • C'est contre sa bigoterie, sa stupidité, la stupidité mesquine des médiocres qui veulent briser les ailes du génie, que Thea Kronborg devra livrer la plus dure des luttes qui la mèneront finalement au succès. — (Albert Baiwir, Le déclin de l'individualisme chez les romanciers américains contemporains, Liège : Faculté de Philosophie et Lettres & Paris : Librairie E. Droz, 1943, page 377)
    • Et puis, on leur avait créé d’autres ennuis, suscité d’autres chicanes mesquines. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  3. Qui témoigne d’avarice, de parcimonie excessive.
    • Le « gros » l’entretenait parcimonieusement de repas et de cadeaux mesquins et lui payait sa chambre, au coin de la rue Grange-Batelière. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 88)
  4. (Peinture) Qui est maigre, pauvre, de mauvais goût.
    • Ce contour est mesquin. - Cette figure est d’un dessin sec et mesquin. - La composition de ce tableau est mesquine.

Synonymes modifier

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Occitan modifier

Étymologie modifier

De l’arabe مسكين, miskīn (« pauvre ») via l’italien meschino ou l’espagnol mezquino. Le mot est, originellement, issu de l'akkadien 𒈦𒂗𒆕.

Adjectif modifier

mesquin [mesˈki] masculin (féminin : mesquina) (graphie normalisée)

  1. Mesquin.

Synonymes modifier

Prononciation modifier

Références modifier