Voir aussi : Morion

Français modifier

Étymologie modifier

(Nom 1) De l’espagnol morrión, lui-même de morra (« front »), morro (« museau ») apparenté à morail (« têtière ») en ancien français, moraine, à morne (« monticule »).
Le sens de « punition » est expliqué dans : « Le parrain doit désarmer celuy auquel il doit donner le morilion et lui mettre le chapeau de celuy qui doit avoir le morilion, puis prendra une arquebuse ou demy mousquet […] et commencera en cette forme à frapper sur le derrier ou devant des fesses d'iceluy pour chaque parole un coup » — (Collombon, Traité de l'exercice militaire, 1650)
(Nom 2) Du latin morion (« morelle »)[1] ou diminutif de more, maure (« noir »)[2]. Le sens de « quartz noir », non attesté en latin classique, relève de mormorion (« cristal de roche »)[1].
(Nom 3) Du latin morio, morionis (« fou, bouffon »).

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
morion morions
\mɔ.ʁjɔ̃\
 
Morion allemand

morion \mɔ.ʁjɔ̃\ masculin

  1. (Histoire, Militaire) Sorte d’armure de tête plus légère que le casque.
    • Il n’avait qu’un simple morion.
    • Sous la camisole de mailles et le morion d'acier, les deux hommes devaient être en nage, mais ils s'abstinrent de toute plainte. — (George R. R. Martin, Le trône de fer, 1996 - traduit par Jean Sola, 1998)
    • Notre troupe comptait en tout une dizaine de blessés, dont trois des nôtres […] Cabusse, d'une balle qui, ayant percé son morion et rasé son cuir chevelu, le faisait saigner comme un boeuf. — (Robert Merle, Fortune de France, XI., 1977)
  2. Punition militaire qui consistait en des coups de hampe de hallebarde, etc., sur le derrière.

Synonymes modifier

Casque

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
morion morions
\mɔ.ʁjɔ̃\

morion \mɔ.ʁjɔ̃\ masculin

  1. (Botanique) Morelle somnifère.
  2. (Minéralogie) variété de quartz d'un noir rougeâtre, transparente et brillante.
     
    • MORION, (Hist. nat.) nom donné par Pline & d’autres anciens naturalistes à une pierre noire à l’extérieur, mais qui, tenue entre l’œil & le feu ou une flamme, paroissoit être transparente & d’un beau rouge. On l’appelloit aussi pramnion. Il paroit que c’étoit un crystal ou fluor noir. — (L’Encyclopédie)
    • Il existe en ce moment à Berne une collection de morions, ou cristaux enfumés, d'une grande beauté. — (Journ. officiel, 9 janvier 1869)
  3. (Entomologie) Genre de coléoptère pentamère, voisin du scarite.
  4. Genre de coquilles univalves.

Synonymes modifier

Traductions modifier

Nom commun 3 modifier

Singulier Pluriel
morion morions
\mɔ.ʁjɔ̃\

morion \mɔ.ʁjɔ̃\ masculin

  1. (Antiquité) Bouffon.
    • Morions, s. m. pl. (Hist. anc.) personnages bossus, boiteux, contrefaits, tête pointue, à longues oreilles, & à physionomie ridicule, qu’on admettoit dans les festins, pour amuser les convives. Plus un morion était hideux, plus chèrement il était acheté. Il y en a qui ont été payés jusqu’à 2000 sesterces. — (L’Encyclopédie)
    1. (Botanique) Orchis bouffon (Anacamptis morio).
       

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • morion sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Latin modifier

Étymologie modifier

Du grec ancien μώριον, môrion.

Nom commun modifier

Cas Singulier Pluriel
Nominatif morion moria
Vocatif morion moria
Accusatif morion moria
Génitif moriī moriōrum
Datif moriō moriīs
Ablatif moriō moriīs

morion \Prononciation ?\ neutre

  1. (Botanique) Morelle.
    • quin et alerum genus, quod halicacabon vocant, soporiferum est atque etiam opio velocius ad mortem, ab aliis morion, ab aliis moly appellatum, laudatum vero a Diocle et Euenore, a Timaristo quidem etiam carmine. mira oblivione innocentiae — quippe praesentaneum remedium ad dentium mobiles firmandos, si colluerentur halicacabo in vino — exceptionem addidere, ne diutius id fieret; delirationem enim gigni. non demonstranda remedia, quorum medicina maioris mali periculum adferat. — (Pline, Naturalis Historia, XXI)
      Il y a encore une autre espèce d'halicacabon; elle est narcotique, et conduit à la mort plus promptement même que l'opium. Quelques-uns la nomment morion, d'autres moly; elle a été préconisée par Dioclès et Evenor ; Tlmariste même l'a célébrée dans des vers : grave oubli des devoirs du médecin ! car, en vantant un gargarisme d'halicacabon dans du vin comme un remède efficace pour raffermir les dents ébranlées, ils ont ajoute qu'il ne faut pas le tenir longtemps dans la bouche, parce qu'il cause le délire. C'est là indiquer des remèdes plus dangereux que le mal même. — (traduction)
  2. (Botanique) Mandragore mâle.
    • album hoc (genus) alii arsena alii morion vocant — (Pline, 25, 13, 94)

Synonymes modifier

Références modifier