Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Dérivé de niais, avec le suffixe -er des verbes.

Verbe 1 modifier

niaiser \njɛ.ze\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Désuet) (XVIe s.) En parlant du bébé faucon, remuer ses ailes dans son nid sans encore pouvoir voler.
    • Et « niaiser se disait, chez les fauconniers, du petit rapace qui est encore au nid, qui ne sait pas voler, mais qui remue ses ailes. — (Alain Legros, Montaigne en quatre-vingt-jours, Albin Michel. 2022, p. 70)
  2. S’amuser à des choses de rien.
    • Dans l’habitude de la vie, les hommes niaisent, jouent, font des révolutions ou tiennent de petits comptoirs. Ils ne sont estimés que par leurs richesses, de quelque façon qu’ils les aient acquises. — (Alexis de Gabriac, Promenade à travers l'Amérique-du-Sud, 1868)
    • Semblable à la plupart des personnes qui s’endimanchent, elle se sentit incapable d’une autre occupation que celle de niaiser dans son salon en attendant la voiture de Beaumont, qui passait une heure après Pierrotin, quoiqu’elle ne partît de Paris qu’à une heure après midi, et elle rentra chez elle pendant que les deux artistes procédaient à une toilette en règle. — (Honoré de Balzac, Un Début dans la Vie, 1844)
  3. (Québec) Tergiverser, faire languir.
    • — Tu connais Guillaume Duval ?
      Il a un sourire mystérieux.
      — Peut-être…
      — Arrête de niaiser pis dis-moi si tu le connais ou pas !
      — (Patrick Senécal, Malphas 1 : Le cas des casiers carnassiers, Éditions Alire, Montréal, 2011, page 130)
    • « Pas le temps de niaiser ! », lançait-elle hier à l’aube de son second mandat. Ne reste plus qu’à se le souhaiter. — (Josée Legault, Paradoxe et mystère aux élections municipales, Le Journal de Québec, 9 novembre 2021)
    • Pas le temps de niaiser. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 31 mars 2023, page 20)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Verbe 2 modifier

niaiser \njɛ.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Québec) Provoquer, tenir tête à, se montrer plus fort que.
    • Dans vie, t’avais jamais perdu la face;
      Mais là, t’as fini par te trouver quelqu’un pour te niaiser;
      Mais là t’as fini par te trouver quelqu’un de plus tough que toé :
      Quelqu’un pour te laisser tomber…
      — (Beau Dommage, chanson « À toutes les fois » (1974))
  2. (Québec) Faire accroire quelque chose.
    • – Je suis jamais allé à l’université.
      Laurence s’est rapidement retournée, sincèrement surprise :
      – Non?… T’es sûr?
      – Pas mal sûr.
      – Non, mais je veux dire : tu me niaises pas?
      – Pantoute.
      — (Thomas Ouellet St-Pierre, Même ceux qui s’appellent Marcel, Leméac, 2014, pages 114-115)

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier