pavois
Français modifier
Étymologie modifier
- (1336) De l’italien pavese (« de Pavie »), voir scudo pavese (it) (« écu de Pavie, écu de grande dimension ») sur le wiktionnaire italien. Le sens moderne de « pavillon maritime » est dû au fait que ces grands boucliers étaient arrimés au bordage des navires pour en protéger les marins militaires.
Nom commun modifier
Invariable |
---|
pavois \pa.vwa\ |
pavois \pa.vwa\ masculin invariable
- (Histoire) Sorte de grand bouclier en usage à l’époque mérovingienne. À la différence de la targe, il est recourbé.
- Il était impossible d’empêcher des assaillants nombreux et hardis, protégés par des pavois et même par des chats (sortes de chariots recouverts de madriers et de peaux) de saper le pied des tours. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
Lorsqu’on élisait un roi, on le hissait sur le pavois.
- (Par analogie)
- Et c’est parce qu’il est petit et paraît faible, c’est parce qu’il semble n’avoir qu’un souffle de vie, c’est pour cela que ce chétif embrase de son haleine courte les foules, et qu’elles le portent sur le pavois de leurs épaules. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- (Marine) Ensemble des pavillons répartis sur de légers cordages hissés aux mâts et vergues d’un navire. Ils servent habituellement aux signaux, et occasionnellement à célébrer un événement heureux.
- Et si ce bateau était uniquement peuplé d’enfants que j’aurais arrachés à la stupidité de leurs parents ! D’un bout à l’autre des cordages, un grand pavois de petits êtres volés, baignant dans un bonheur purement maritime ! — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, réédition Folio, pages 147-148)
- (Sens figuré) Tenue exceptionnelle.
- Nous sommes en tenue de noces, et on n’aura pas mis ses grands pavois pour rien ! — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre XIX, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Marine) Partie supérieure de la muraille d’un navire qui dépasse du pont. Originellement, il était formé de boucliers fixés sur la partie supérieure du navire pour se protéger lors du combat[1].
- La partie de la muraille qui dépasse parfois du pont vers le haut (pour constituer un garde corps) s’appelle un pavois. — (Dominique Paulet et Dominique Presles, Architecture navale, 1998, page 22)
- C’est un ancien thonier à la coque blanche, pavois rouge vif et listons noirs. — (Xavier-Marie Bonnot, Les vagues reviennent toujours au rivage, Belfond, 2021, page 54)
Dérivés modifier
- élever sur le pavois (mettre en grand honneur, en grande renommée)
- grand pavois (décoration du bateau par l’ensemble de tous les pavillons servant aux signaux)
- pavesier (soldat muni d’un pavois)
- pavier, pavoiser, pavoyer
- pavoiser
- petit pavois (décoration du bateau consistant à hisser le pavillon national en tête de chaque mât, en plus du pavillon hissé chaque jour à l’arrière)
Vocabulaire apparenté par le sens modifier
- pavois figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : pont.
Hyperonymes modifier
Traductions modifier
Adjectif modifier
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | pavois \pa.vwa\ | |
Féminin | pavoise \pa.vwaz\ |
pavoises \pa.vwaz\ |
pavois \pa.vwa\
- (Géographie) Relatif à Vitry-en-Perthois, commune française située dans le département de la Marne.
Prononciation modifier
- France (Lyon) : écouter « pavois [Prononciation ?] »
Voir aussi modifier
- pavois sur l’encyclopédie Wikipédia
Références modifier
- Cette page utilise des renseignements venant du site habitants.fr.
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (pavois), mais l’article a pu être modifié depuis.
Sources modifier
- ↑ Bureau de la traduction, Lexique de l’archéologique subaquatique sur Gouvernement du Canada, août 2022.
Ancien français modifier
Étymologie modifier
- De l’italien pavese.
Adjectif modifier
pavois \Prononciation ?\
Synonymes modifier
Dérivés modifier
Apparentés étymologiques modifier
Références modifier
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage