Voir aussi : poetesse, poètesse, poëtesse

Français modifier

Étymologie modifier

(1570) Du moyen français poetisse, daté de 1422-25, lui-même dérivant du bas latin poetissa (ca. 550) repris ensuite par le latin médiéval.
Dérivé de poète, avec le suffixe -isse qui a évolué en -esse qui permet de construire la forme féminine de certains noms.

Attestations historiques modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
poétesse poétesses
\pɔ.e.tɛs\
 
La poétesse Sappho, assise, lit un de ses poèmes dans un recueil à trois amies-élèves qui l’entourent.
Lecture d’une œuvre poétique de la poétesse Renée Vivien : « Le Pilori ».

poétesse \pɔ.e.tɛs\ féminin (pour un homme, on dit : poète)

  1. (Poésie) Femme qui fait des vers, qui se consacre à la poésie.
    • L’un d’eux, qui porte comme titre le nom d’une poétesse de la fin du ixe siècle à la vie sentimentale mouvementée, Izumi Shikibu, raconte d’un ton enjoué comment celle-ci a fait l’amour avec son propre fils, sans savoir, il est vrai, qui il était. — (traduit par André Geymond, L’Aube au printemps, Éditions Philippe Picquier, collection « Le pavillon des corps curieux », 2012, page 9)
    • Il faudrait beaucoup se raidir pour ne pas tomber sous le charme de cette extraordinaire poétesse [Anna de Noailles] au cerveau bouillant et au sang froid. — (André Gide, Journal 1889-1939, Éditions Gallimard, collection « Bibliothèque de la Pléiade », 1951, page 292)
    • Sapho est une poétesse illustre.

Notes modifier

Terme longtemps proscrit par des écrivains comme Nicolas Andry de Boisregard[1], le mot entre toutefois dans le Dictionnaire de l’Académie française dès sa 5e édition[2].

Variantes orthographiques modifier

Variantes modifier

Quasi-synonymes modifier

  • poète (Note : S’emploie indifféremment pour un homme ou une femme.)

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  •   poétesse figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : autorat, poésie.

Hyperonymes modifier

Hyponymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

Sources modifier

  1. Il faut dire, cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre ; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc. On doit en cela déférer à l’usage qui donne la terminaison féminine à certains mots pour le genre féminin, et qui ne la donne pas à d’autres. Ainsi on dit bien qu’une femme a été conseillère d’une telle action, mais non pas jugesse d’un tel procès ; qu’elle a été mon avocate, mais non pas qu’elle a été mon oratrice. On dit bien la galère capitainesse, mais on n’appelle pas une femme {capitainesse, quoi qu’elle soit femme d’un capitaine ou qu’elle conduise des troupes. — (Nicolas Andry de Boisregard, Reflexions ſur l’uſage préſent de la Langue Françoiſe ou Remarques Nouvelles & Critiques touchant la politeſſe du Langage, Laurent d’Houry, 1692 (1re édition 1689), page 163-164)
  2. poétesse sur Dictionnaire de l’Académie française

Bibliographie modifier