Français modifier

Étymologie modifier

Du latin pronuntiatio, dérivé du verbe pronuntiare (« proclamer »), formé à partir du suffixe pro- (« pour ») et nuntiare (« annoncer »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
prononciation prononciations
\pʁo.nɔ̃.sja.sjɔ̃\

prononciation \pʁo.nɔ̃.sja.sjɔ̃\ ou \pʁɔ.nɔ̃.sja.sjɔ̃\ féminin

  1. Articulation, action de proférer, d’exprimer des lettres, des syllabes, des mots.
    • Richelieu dit tout ceci avec le même son de voix et une prononciation uniforme, altérée seulement par l’affaiblissement de sa poitrine et la perte de plusieurs dents. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
    • II avait donc décidé de s'embarquer pour l’Irlande, où il pleut plus qu'en Écosse ; mais comme il a un défaut de prononciation , on lui a donné à Leith un passage pour l’Islande. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 25)
    • Il est à peine besoin de prévenir quʼil nʼy a pas une question de lʼorthographe en Esperanto, que lʼorthographe est logique, cʼest-à-dire phonétique. Chaque lettre a un son unique, chaque lettre se prononce et la prononciation est harmonieuse et sonore. — (Camille Aymonier, L’Esperanto, 1902)
  2. Manière de prononcer, par rapport à l’orthographe, à l’accentuation.
    • Une mauvaise prononciation fait changer quelquefois l’i en u; p. ex. en rouchi: tulupe, tulipe; en lorrain: desurè, désirer, […]. — (J.F Schnakenburg, Tableau synoptique et comparatif des idiomes populaires ou patois de la France, Bruxelles, C. Muquardt, 1840, page 51)
    • Il parlait couramment anglais, mais avec un fort accent tudesque, qu’on remarquait spécialement dans la prononciation des lettres v et b ; il adoucissait ses th jusqu’à faire entendre le son dz très doux, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 153 de l’édition de 1921)
    • Ainsi, en dépit du fait que le logogramme chinois est souvent peu informatif quant à sa prononciation, l’information phonologique contenue dans l’écriture est exploitée pour prononcer les caractères rares. — (Ronald Peereman, « La médiation phonologique dans la reconnaissance des mots écrits », dans La reconnaissance des mots dans les différentes modalités sensorielles, sous la direction de Régine Kolinsky, José Morais & Juan Segui, Presses Universitaires de France, 1991)
    • On s’est plu à qualifier le latin de langue de communication universelle. Or, la multiplicité de ses prononciations et la vanité des efforts pour établir une prononciation unique invitent, pour l’époque moderne, à tenir des propos plus nuancés et, dans le temps, à mesurer, à partir d’un exemple précis – celui de la prononciation –, l’écart entre les discours élaborés sur le latin et la réalité des faits. — (Françoise Waquet, Parler latin dans l’Europe moderne. L’épreuve de la prononciation, Mélanges de l’École française de Rome : Italie et Méditerranée, 1996, volume 108, n° 1, page 279)
    • Maîtriser les tournures syntaxiques et les marqueurs discursifs a plus d’impact dans un concours oral que de contrôler sa prononciation. Sans compter que cela a un coût cognitif exorbitant. — (Maria Candea, propos recueillis par Marie-Ève Lacasse, «Amandjine mange à la cantchine» : l’affrication, nouveau tchic de langage des ados, dans Libération n° 13229 du 12 janvier 2024, p. 19)
  3. Manière de réciter, de débiter.
    • Il a une belle prononciation. — La prononciation est une des principales parties de l’art oratoire.
  4. (Droit) Action de prononcer un jugement.
    • Après la prononciation de la sentence, du jugement, etc.

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier