Français modifier

Étymologie modifier

Emprunté au latin pudor (« sentiment de honte, réserve, modestie, timidité »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
pudeur pudeurs
\py.dœʁ\
 
Geste de pudeur.

pudeur \py.dœʁ\ féminin

  1. Honte honnête, mouvement excité par l’appréhension de ce qui blesse ou peut blesser la décence, la modestie, l’honnêteté.
    • « Une occasion m’a permis de découvrir l’origine de cette vertu qui n’est la plus variable de toutes que parce qu’elle est la plus universelle, la Pudeur, que les Grecs nommaient la Honte. » — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 917)
    • Elle a remis une robe ; elle me cache tous les beaux secrets qu’elle cache à tous ; elle est rentrée dans le deuil de sa pudeur. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Élevées au contact des animaux, initiées dès leur plus jeune âge aux « mystères du sexe », elles n'étaient pas paralysées par la pudeur : elles étaient franches du collier. — (Alain Derville, Quarante générations de Français face au sacré: essai d'histoire religieuse de la France (500-1500), Presses Universitaires du Septentrion, 2006, page 245)
    • Elle était plus que nue. Elle n'avait plus de chapeau, plus de vêtements et plus aucune pudeur. Plutôt que de filer se rhabiller dans la remise située derrière la petite scénette, elle a commencé à avancer en direction du bar... — (Arnaud Le Guilcher, Capitaine frites, éd. Robert Laffont, 2016)
    • Épargnez, ménagez, respectez la pudeur de cette jeune fille.
  2. Discrétion, retenue ou délicatesse qui empêche de dire, d’entendre ou de faire certaines choses sans embarras.
    • Je veux dans la satire un esprit de candeur,
      Et fuis un effronté qui prêche la pudeur.
      — (Nicolas Boileau, L’Art poétique, Chant II, 1674)
    • Puis, elle avait cette extrême délicatesse de la femme, cette ravissante pudeur de sentiment qui consiste à taire une plainte inutile, à ne pas prendre un avantage quand le triomphe doit humilier le vainqueur et le vaincu. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Il a eu la pudeur de ne point me parler de son aventure.
    • Il a eu assez peu de pudeur pour s’adjuger lui-même la meilleure part.
    • Ne lui donnez pas tant de louanges en face, ménagez, épargnez sa pudeur.
    • C’est un homme sans pudeur, il ne rougit de rien.

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • pudeur sur le Dico des Ados  
  • Pudeur sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier