Français modifier

Étymologie modifier

Anciennement raccoler, dérivé de accoler (« prendre par le col »), avec le préfixe re-.

Verbe modifier

racoler \ʁa.kɔ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

 
Elle racole. (sens 2)
  1. (Péjoratif) Attirer, solliciter, des individus parmi le public, dans le but d’en soutirer un avantage quelconque tel que de l’argent ou un service.
    • Racoler des partisans, des auditeurs.
  2. (En particulier) Aborder des clients potentiels, en parlant d’une prostituée, ou d’un prostitué.
    • Or nous avions fini, tout en conversant, par arriver faubourg du Temple, où des filles, à l’entrée du passage, racolaient. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • J'ai souvenance du cas d'un de mes camarades d'étude, qui, à l'âge de 18 ans, racolé un soir sur nos grands boulevards par une professionnelle, contracta d'elle la syphilis et mourut dix ans plus tard d'une paralysie générale due à cette infection. — (« Préface » de Les maladies vénériennes, par Albert Sézary, Éditions Armand Colin, 1951)
    • Il arrive aussi, mais cet usage tend à disparaitre au début de la IIIe République, que les filles racolent en arpentant à tour de rôle le trottoir situé devant la maison. — (Alain Corbin, Les Filles de noce, 1978)
  3. (Par analogie) (Péjoratif) Faire du marketing outrancier.
    • Ça hurle dans les magasins de vêtements pour ados comme dans leur sang, jusque dans la rue, pour les racoler : les corps de cet âge-là brûlent de se vêtir pour se dévêtir avec d'autres, et prennent de l'avance en ne se vêtant qu'à demi. La mode a compris cela : voyez le pantalon à demi baissé du gars, le chandail bedaine de la fille. — (François Hébert, Dans le noir du poème: les aléas de la transcendance, Fides, 2007, page 105)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier