Français modifier

Étymologie modifier

Avec le préfixe re-, de l’ancien français froignier (« renfrogner »), du gaulois *frogna (« nez ») (→ voir froen en breton, gallois ffroen, irlandais sróine) ; à rapprocher de l’italien frignare (« grimacer de douleur, se plaindre »), de l’occitan fonhar (« bouder ») ou de l’espagnol refunfuñar (« bougonner »).

Verbe modifier

renfrogner \ʁɑ̃.fʁɔ.ɲe\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se renfrogner)

  1. Contracter, plisser son visage en signe de mécontentement.
    • En fait Simon ne pensait qu’à fuir, qu’à me fuir. Il fallait le retenir de force. Je lui dis qu’il faisait marcher les langues tous ces jours-ci. Il se renfrogna. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 54)
    • Au lieu de ça, je vis son reflet penché vers moi et la soudaine contrariété qui renfrognait son visage et j’ai pensé « Seigneur Jésus…! ». — (Philippe Djian, Échine, 1988)
    • Debout, auprès de lui, Hitler le couve du regard ; il en subit le charme ; il est comme fasciné, hypnotisé ; quand le Duce rit, il rit ; si le Duce se renfrogne, il se renfrogne ; c’est une véritable scène de mimétisme ; […] — (Pierre Milza, Conversations Hitler-Mussolini : 1934-1944, Fayard, 2013)
    • Il avait cette capacité reconnue de tous à se renfrogner, comme un bélier coincé dans une bergerie. — (Arnaud Le Gouëfflec, L’Irrésistible, 2009)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier