Français modifier

Étymologie modifier

(XIIe siècle) Dérivé du latin truncus (« tronqué, tronc ») devenu *trunceus en latin populaire ; avec le suffixe -on.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
tronçon tronçons
\tʁɔ̃.sɔ̃\

tronçon \tʁɔ̃.sɔ̃\ masculin

  1. Morceau coupé, section d'un objet allongé.
    • Couper par tronçons.
    • Tronçons d’anguille, de brochet.
    • Les tronçons de ce serpent remuent encore.
    • J’aurai, pour mes plaisirs du soir, des parties de billard et des bouteilles de bière, et quelquefois, le matin, la guerre aux tronçons de choux, contre de sales ouvriers mourant de faim… — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Mais une épave, un reste de carcasse, le tronçon d'un mât, une hune brisée, quelques planches, cela résiste, cela surnage, cela ne peut fondre ! — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Dans le canton de Mezel, la commune moribonde de Creisset avait encore, en 1906, 80 habitants. Au recensement de 1928, son nom même a disparu; il ne reste d'elle que quelques tronçons de murailles. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • La Ville de Longueuil a demandé, et obtenu, l’autorisation de poursuivre le boulevard Béliveau sur une distance d’environ 300 mètres. Ce nouveau tronçon de route asphaltée, qui doit permettre de relier le boulevard Vauquelin, coupera en deux un milieu naturel situé au sud du boisé du Tremblay, un secteur reconnu pour sa biodiversité et la présence importante de la rainette faux-grillon. — (Le Devoir, 1er septembre 2021)
  2. Section d'une voirie, indépendante de l'ensemble du réseau, ou en faisant partie
    • Les tronçons d’un chemin de fer.
  3. (Sens figuré) Partie d'un tout abstrait que l'on se représente comme un objet linéaire.
    • Les reflets du ciel que la vague divise à l’infini, qu’elle coupe en une multitude de petits tronçons de lumière, miroitent sur la surface tourmentée… — (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1886, IX)
    • Heure de bureau après heure de bureau, et même le week-end, on compile à la chaîne des tétrachiées de données et des tronçons de formules toutes cuites. — (Jacques Roubaud & Anne F. Garréta, Éros mélancolique, éd. Grasset, 2009, page 20)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier