Français modifier

Étymologie modifier

Du latin vocatio.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
vocation vocations
\vɔ.ka.sjɔ̃\

vocation \vɔ.ka.sjɔ̃\ féminin

  1. (Religion) Mouvement intérieur ressenti comme un appel de Dieu à se consacrer à son service.
    • De là vint l’usage, pour les matrones et les jeunes filles nobles, de prendre le voile et de se réfugier dans les couvents, non pas parce qu’elles y étaient appelées par la vocation, mais seulement pour préserver leur honneur de la méchanceté sans frein de l’homme. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
  2. Inclination que l’on ressent pour un état.
    • Charles résolut de hasarder sur le tapis rouge de la Guerre son audace provençale qu’il prit, à l’exemple de tant d’autres, pour une vocation. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • La vraie marque d'une vocation est l'impossibilité d'y forfaire, c'est-à-dire de réussir à autre chose que ce pour quoi l'on a été créé. L'homme qui a une vocation sacrifie tout involontairement à sa maîtresse œuvre. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 52.)
    • La nostalgie d'une vocation est elle-même une vocation. — (Julien Green, Journal, 10 décembre 1961)
    • Le statut d’entrepreneur individuel spécialisé dans la chnouf semble en contradiction avec une vocation de pédagogue se destinant à enseigner les valeurs du sport. À moins de se spécialiser dans le cyclisme. — (Bourse d'études, dans Marianne (magazine), n°772 du 11 février 2012, page 43)
  3. Disposition, talent.
    • De ces leçons, de ces efforts, il en était résulté ce phénomène, assez ordinaire chez les natures poussées par la vocation, que, sans le savoir, Modeste composait, comme on peut composer sans connaître l’harmonie, des cantilènes purement mélodiques. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • M. Tom Smallways était fruitier de son état et jardinier par vocation, et Jessica, sa modeste épouse, vaquait aux soins de la boutique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
  4. Fonction supérieure que l'on croit devoir remplir pour des raisons morales ou transcendantes.
    • La vocation de l’homme est d’être utile à ses semblables.
    • Il remplit sa vocation en soulageant les infortunés.
  5. But, utilité, fonction, raison d'être.
    • [...] les deux types de société qui s'affrontent depuis la victoire, à la fin des années 1920, de la révolution bolchevique en Russie, exaltent le travail en oubliant que les machines n'ont d'autre vocation que de nous en délivrer. — (Virgil Tanase, Saint-Exupéry, Gallimard, « folio - biographies », 2013, page 193)
    • Il ne s’agit ni de détourner les femmes de leur véritable vocation, qui est d’élever leurs enfants et de tenir leurs ménages, ni de les transformer en savants, en bas-bleus, en ergoteuses. » (ndlr, « bas-bleu » est expression péjorative pour désigner une femme cultivée) — (Camille Sée, Jean-Michel Barreau, Les féministes d’aujourd’hui sont-elles extrémistes? The Conversation, 23 janvier 2024)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du latin vocatio.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
vocation
\vəʊ.ˈkeɪ.ʃən\
vocations
\vəʊ.ˈkeɪ.ʃənz\

vocation \vəʊ.ˈkeɪ.ʃən\

  1. Vocation.
  2. Profession.

Dérivés modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • vocation sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)  
  • vocation sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • profession sur l’encyclopédie Wikipédia