Français modifier

Étymologie modifier

Des premiers mots, en latin, du cantique : Te Deum laudamus, (« Seigneur, nous te louons »).

Nom propre modifier

Invariable
Te Deum
\te.de.ɔm\

Te Deum \te.de.ɔm\ masculin invariable

  1. (Religion) Cantique de l’église, qui se dit ordinairement à la fin de matines. Note : S'écrit normalement en italique puisqu'il s'agit du titre d'une œuvre.
    • Un hourra d’acclamations joyeuses retentit sur le tillac et monta vers le ciel comme une prière d’église, comme le premier cri du Te Deum. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • II te faut, pour gagner ton pain de chaque soir,
      Comme un enfant de chœur, jouer de l'encensoir,
      Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère,[…].
      — (Charles Baudelaire; La muse vénale,)
    • De Kyrie en Te Deum,
      Vin du Cantique et sang divin,
      Le vin réjouit le cœur de l’homme,
      Du Père du Fils, de l’Esprit Saint!
      — (Juliette Noureddine; Petite messe solennelle, 2008)
  2. (Musique) Hymne qui se chante, avec pompe et cérémonie, pour rendre grâces à Dieu d’une victoire ou de tout autre évènement heureux. Note : S'écrit normalement en italique puisqu'il s'agit du titre d'une œuvre.
    • On chantait presque tous les mois des Te Deum pour quelque nouvelle victoire, et le canon de l’arsenal tirait ses vingt et un coups, qui vous faisaient trembler le cœur. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Étonnez-vous donc, après tout ça, que les Évêques aient chanté le Te Deum pour Napoléon III ; l’homme couvert de sang ne leur déplait pas ; c’est peut-être même à cela qu’ils reconnaissent le favori de Dieu. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 132, Fischbacher, 1896)
    • Après le chant du Te Deum, que beuglèrent une douzaine de chantres, et la quête, très fructueuse, avouons-le en toute sincérité à la louange des villageois de Saint-Ildefonse, Monseigneur, accompagné de sa suite, se rendit au presbytère. — (Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, ch. X)
  3. Cérémonie qui accompagne cette action de grâces.
    • Et seuls les vieillards, témoins du Te Deum chanté à Notre-Dame en 1859 pour célébrer les victoires de l'armée d'Italie, pouvaient nous dire la pompe d’une telle fête dans la vieille basilique et la splendeur de l’hymne triomphal sous ses voûtes où, de siècle en siècle, retentirent tant de chants de bonheur et de reconnaissance. — (Georges Lecomte; Le "Te Deum" de Notre-Dame in l'Illustration du 30 novembre 1918)

Traductions modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi modifier

  • Te Deum sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier