Latin modifier

Étymologie modifier

De Tellus.

Nom propre modifier

Cas Singulier
Nominatif Tellumo
Vocatif Tellumo
Accusatif Telluminem
Génitif Telluminis
Datif Telluminī
Ablatif Telluminĕ

Tellumo \tel.lumo\ féminin

  1. (Religion) La Terre personnifiée comme divinité féminine fécondée, par opposition à Tellurus, le Sol, divinité masculine qui produit la semence ; le tout chez saint Augustin[1].
    • Neque de figmentis poeticis, sed de philosophorum libris a Vergilio dictum est: Tum pater omnipotens fecundis imbribus aether Coniugis in gremium laetae descendit, id est in gremium telluris aut terrae; quia et hic aliquas differentias uolunt esse atque in ipsa terra aliud Terram, aliud Tellurem, aliud Tellumonem putant, et hos omnes deos habent suis nominibus appellatos, suis officiis distinctos, suis aris sacrisque ueneratos. — (Augustin, De civitate Dei, 4.10)
      Virgile s’inspire, non des fictions de la poésie, mais des systèmes des philosophes, quand il dit : « Alors le Père tout-puissant, l’Ether, descend au sein de son épouse et la réjouit par des pluies fécondes ». c’est-à-dire qu’il descend au sein de Tellus ou de la Terre ; car encore ici, on veut voir des différences et soutenir qu’autre chose est la Terre, autre chose Tellus, autre chose enfin Tellumo. Chacune de ces trois divinités a son nom, ses fonctions, son culte et ses autels. — (traduction)
    • Tellus illa quid erit? Ita enim totum, quod ipsa erat, in duas istas partes deosque diuisum est, ut ipsa tertia quae sit aut ubi sit inuenire non possit; nisi quis dicat simul istos deos Orcum atque Proserpinam unam deam esse Tellurem et non esse iam tres, sed aut unam aut duos; et tamen tres dicuntur, tres habentur, tres coluntur aris suis, delubris suis, sacris, simulacris, sacerdotibus suis, et per haec etiam fallacibus prostitutam animam constuprantibus daemonibus suis. Adhuc respondeatur, quam partem terrae permeet pars mundani animi, ut deum faciat Tellumonem? Non, inquit, sed una eademque terra habet geminam uim, et masculinam, quod semina producat, et femininam, quod recipiat atque nutriat; inde a ui feminae dictam esse Tellurem, a masculi Tellumonem. — (Augustin, De civitate Dei, 7.23)
      que devient alors la déesse Tellus ? Elle est tellement divisée entre ces deux parties et ces deux divinités, qu’on ne sait plus ce qu’elle est, ni où elle est, à moins qu’on ne s’avise de prétendre que Pluton et Proserpine ne sont ensemble que la déesse Tellus, et qu’il n’y a pas là trois dieux, mais un seul, ou deux tout au plus. Et cependant on s’obstine à en compter trois, on les adore tous trois ; ils ont tous trois leurs temples, leurs autels, leurs statues, leurs sacrifices, leurs prêtres, c’est-à-dire autant de sacrilèges, autant de démons à qui se livre l’âme prostituée. Qu’on me dise encore quelle est la partie de la terre que pénètre l’âme du monde pour faire le dieu Tellumon? — Ce n’est pas cela ; la même terre a deux vertus : l’une, masculine, pour produire les semences ; l’autre, féminine, pour les recevoir et les nourrir ; de celle-ci lui vient le nom de Tellus, de celle-là le nom de Tellumon. — (traduction)

Voir aussi modifier

  • [1] Voir Indigitamenta sur l’encyclopédie Wikipédia   : Tertullien et Augustin ont raillé les divinités romaines, tout en en créant quelques unes au passage. Il est possible que le couple Tellumo/Tellurus appartienne à cette dernière catégorie inventée de toutes pièces.

Références modifier